Le nouveau ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, a pris ses fonctions au Pentagone ce lundi en affirmant que l’armée continuerait à apporter son soutien aux «expulsions massives» d’immigrés en situation irrégulière. Cette déclaration intervient alors que la nomination de Hegseth, un des choix les plus critiqués de Donald Trump, a été approuvée de justesse par le Sénat vendredi dernier.
La confirmation de Hegseth, ancien major de l’armée et présentateur sur Fox News, a été entachée par des accusations d’agression sexuelle datant de 2017, un manque d’expérience et des allégations sur une consommation d’alcool excessive. Malgré ces controverses, le vice-président J.D. Vance a dû départager une égalité de 50 voix pour et 50 voix contre au Sénat, une situation rare dans l’histoire politique américaine.
Le programme de Hegseth au Pentagone
Appui aux expulsions massives
Hegseth a clairement indiqué que le ministère de la Défense continuerait à soutenir les politiques de Donald Trump concernant les expulsions massives d’immigrés. «Contribuer aux expulsions massives pour répondre à l’objectif du président, c’est quelque chose que le ministère de la Défense va continuer à faire», a-t-il déclaré à la presse sur les marches du Pentagone.
Réformes internes au Pentagone
Le nouveau ministre a également annoncé des réformes internes visant à réintégrer des militaires écartés pour non-vaccination contre le Covid-19. De plus, il a mentionné que de nouveaux décrets s’attaquant aux programmes promouvant la diversité, l’égalité et l’inclusion au sein du Pentagone seraient pris par le président Donald Trump.
«Les décisions du président des États-Unis seront appliquées au sein de ce ministère de la Défense, sans délai et sans exception», a-t-il insisté, soulignant son engagement à mettre en œuvre les politiques présidentielles sans hésitation.
Une nomination controversée
La nomination de Hegseth a été particulièrement controversée. Pendant son audition au Congrès la semaine passée, il avait dénoncé une «campagne de dénigrement» à son encontre. «Je ne suis pas un homme parfait, mais la rédemption existe», avait-il plaidé, en référence aux accusations qui pesaient contre lui.
Le Parti républicain, qui dispose de la majorité avec 53 sièges sur 100 à la chambre haute du Congrès, a vu trois de ses élus voter contre la nomination de Hegseth, rendant la confirmation encore plus serrée.
Réactions et implications
La nomination de Hegseth et ses déclarations initiales soulèvent des questions sur la direction que prendra le Pentagone sous sa direction. Les critiques craignent que les politiques de diversité, d’égalité et d’inclusion soient mises de côté, tandis que les partisans de Trump voient en Hegseth un allié fidèle pour mettre en œuvre les politiques présidentielles.
Les prochains mois seront cruciaux pour observer comment Hegseth gérera les défis internes et externes du ministère de la Défense, tout en maintenant son engagement à soutenir les politiques de l’administration Trump.