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Alexis Monney deuxième sur la Streif de Kitzbühel


Le skieur fribourgeois manque de peu la victoire en Coupe du monde, terminant à huit centièmes du premier. Il décroche son deuxième podium de la saison.

Alexis Monney deuxième sur la Streif de Kitzbühel

Après son triomphe sur le Stelvio de Bormio fin décembre, Alexis Monney a brillé de mille feux sur un autre monument du ski alpin: la Streif de Kitzbühel. Samedi, à l'occasion de la descente la plus attendue de l'hiver, il n'a finalement manqué que huit minuscules centièmes au Fribourgeois pour fêter une deuxième victoire en Coupe du monde.

Mais il se contente, sans problème, de cette superbe deuxième place, synonyme de deuxième podium au plus haut niveau. «Au début, j'étais déçu, reconnaît-il. Maintenant, plus du tout. Pas beaucoup de gens ont réussi à terminer deuxième, ici, à Kitzbühel. C'est quand même cool.»

Une performance impressionnante sur la Streif

Un skieur confiant et déterminé

Parti avec le dossard numéro 4, le skieur de Châtel-Saint-Denis ne s'est guère montré impressionné par la vertigineuse Streif, au point de la découper. Dans le feu de l'action, Alexis Monney a d'ailleurs senti qu'il était en passe de claquer un gros résultat.

«Je pensais d'ailleurs que ça allait suffire, souffle-t-il. C'est peut-être un peu arrogant de dire ça, et je n'ai pas envie que ce soit mal perçu. Mais comme j'ai pu faire mon plan comme je le voulais, de haut en bas, et comme je sentais que j'avais de la vitesse un peu partout, je pensais que ça allait être suffisant.»

Une course palpitante jusqu'au bout

Le chronomètre du spécialiste des disciplines de vitesse a d'ailleurs longtemps tenu: le Canadien Cameron Alexander (3e), le Slovène Miha Hrobat (5e) ou ses compatriotes Marco Odermatt (6e), Franjo von Allmen (9e) et Justin Murisier (11e) sont tous passés derrière alors qu'ils représentaient un vrai danger. De quoi commencer à rêver d'un succès retentissant, dans le siège du leader.

«Quand ce premier groupe de coureurs est passé, je me dis que ça devrait être bon, même s'il restait d'autres bons skieurs, explique Alexis Monney. Je commençais d'ailleurs presque à voir la cabine avec mon nom (rires).»

Un podium incroyable

Celle-ci lui a finalement filé entre les doigts, la faute au Canadien James Crawford, dossard numéro 20 et victorieux pour la première fois sur le front de la Coupe du monde. Insuffisant toutefois pour ôter le sourire du visage du Fribourgeois.

«Un podium ici, ça reste incroyable, insiste-t-il. J'aurais signé dès le début de la saison pour obtenir un tel résultat, donc je suis hyper content. Rien qu'avoir pu allumer du vert ici m'a procuré une sensation spéciale. C'était fou de rester aussi longtemps devant et ça m'a bouffé pas mal d'énergie. Mais je suis hyper content d'être deuxième.»

Un avenir prometteur

À 25 ans, celui qui skie sur la marque Stöckli voit également du positif avec cette deuxième place pour la suite de sa carrière et ses futurs passages dans le Tyrol.

«Depuis deux ans, je commence à trouver les clés pour être rapide sur cette piste, détaille-t-il. Aux entraînements, je me sentais déjà bien. Même s'il faut toujours prendre les entraînements avec des pincettes. Ce n'est d'ailleurs pas du tout allé comme je le voulais en super-G. Réussir à corriger le tir comme je l'ai fait me fait hyper plaisir.»

Alexis Monney s'apprête à repartir de la station autrichienne la confiance boostée, le compte bancaire largement bénéficiaire (50'000 francs suisses versés au deuxième) et la valise gonflée d'un chamois argenté. «Je le mettrai probablement dans mon salon, à côté de mon trophée de Bormio», prévoit-il.

À quelques jours des Mondiaux de Saalbach (4 au 16 février), le Fribourgeois est certainement prêt à réagencer son séjour régulièrement.