En Suisse, les parents jouissent d'une assez grande liberté pour baptiser leur progéniture. Seule véritable contrainte: le prénom choisi ne doit pas porter atteinte aux intérêts de l'enfant, «sinon l’officier de l’état civil le refusera», précise un article de la loi sur l'état civil.
Cette volonté de ne pas nuire au nouveau-né est aussi appliquée en Allemagne. Le prénom choisi ne doit pas être insultant ou offensant, ni ridiculiser ou porter préjudice à l'enfant. Et il doit être clairement identifiable comme un prénom – ce qui signifie qu'on ne peut pas appeler son fils téléphone ou train, explique Bild.
Pas question de laisser un bébé porter ce prénom satanique
Le cas de Lucifer en Allemagne
Ce qui n'a pas empêché un couple de Rostock, dans le nord de l'Allemagne, de tenter de baptiser leur enfant Lucifer. Même si ce nom signifie «porteur de lumière», il est plus souvent associé au diable. Et bien qu'il s'écrive Luzifer en allemand, la différence n'était pas suffisante aux yeux de l'officier d'état civil, qui a refusé de valider ce prénom. Mécontents, les parents ont porté l'affaire devant un tribunal mais n'ont pas eu gain de cause.
Autres prénoms refusés
En 2017, un autre bébé a failli s'appeler Lucifer en Allemagne. Là encore, l'état civil a mis le holà, et là aussi un tribunal a confirmé la décision, rapporte «Die Welt». Qui listait quelques-uns des prénoms refusés, parmi lesquels on trouvait:
- Vespa
- Borussia
- Dracula
Le «Times» en a répertorié d'autres, comme Judas, Satan, Gucci ou McDonald. Et, malgré le lourd passé auquel il est associé, le prénom Adolf n'est pas interdit en Allemagne. En revanche, si les parents sont connus pour leur appartenance à la mouvance néonazie, il leur est demandé de baptiser leur enfant autrement, précise le quotidien britannique.
Associé au diable
Le prénom Lucifer, bien que signifiant «porteur de lumière», est souvent associé au diable dans la culture populaire. Cette connotation négative est la principale raison pour laquelle les officiers d'état civil et les tribunaux refusent ce prénom. Les parents doivent donc choisir un prénom qui ne porte pas atteinte aux intérêts de l'enfant et qui ne soit pas offensant ou ridicule.
Ni Vespa ni Dracula
Les prénoms refusés en Allemagne montrent une grande variété de raisons pour lesquelles un prénom peut être jugé inapproprié. Que ce soit parce qu'ils sont associés à des figures négatives comme Dracula ou Satan, ou parce qu'ils sont des marques commerciales comme Gucci ou McDonald, les officiers d'état civil veillent à ce que les prénoms choisis ne nuisent pas à l'enfant.
En conclusion, la liberté de choisir un prénom pour son enfant est encadrée par des règles strictes visant à protéger l'intérêt de l'enfant. Les cas de prénoms refusés montrent que les autorités prennent cette responsabilité très au sérieux, même si cela signifie refuser des prénoms qui, à première vue, peuvent sembler inoffensifs.