Le conservateur Friedrich Merz, favori des sondages pour devenir le prochain chancelier en Allemagne, a demandé mardi aux Européens de se présenter unis devant Donald Trump, et loué le rôle nouveau joué par la Pologne et l’Italie de Giorgia Meloni sur la scène internationale.
«Je ne voudrais voir aucun dirigeant européen se rendre à Washington sans avoir essayé au préalable de coordonner ce que nous leur disons de notre point de vue européen», a déclaré le candidat du camp conservateur à la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos en Suisse.
L'importance de l'unité européenne face aux États-Unis
La coordination européenne, clé de la force
«Dès que nous avons une position européenne commune, nous sommes considérés comme un partenaire fort à Washington», a-t-il ajouté. Merz a pris pour exemple le bras de fer de 2018, lorsque Donald Trump, lors de son premier mandat, avait instauré des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium.
«La réponse de l’Europe (...) a été d’imposer des droits de douane sur les jeans Levi's, sur le whisky et sur les Harley Davidson et en six mois, le problème a été résolu», a-t-il souligné. «La seule façon de résoudre ces problèmes est d’être fort du côté européen et de négocier avec les Américains», a encore dit Merz.
Le rôle de la Pologne et de l'Italie
Au sein de l’UE, outre le tandem historique franco-allemand, «il y a au moins un autre partenaire que nous devrions prendre en compte (...), c’est la Pologne», a aussi souligné Merz. Il a aussi loué le rôle joué par la cheffe de gouvernement d’extrême droite italienne Giorgia Meloni, «très pro-européenne» et «très claire dans sa position à l’égard de l’Ukraine et de la Russie».
Relations avec la France et l'accord Mercosur
Le candidat de la CDU et la CSU, en tête des intentions de vote en vue des législatives allemandes du 23 février, s’est dit «très proche» du président français Emmanuel Macron, qu’il dit rencontrer «régulièrement». «Il faut surmonter nos différends sur le Mercosur, qui ont duré beaucoup trop longtemps», a-t-il dit à propos de l’accord de libre-échange conclu entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie).
La France est la cheffe de file des pays opposés à cet accord, alors que l’Allemagne, soucieuse d’ouvrir de nouveaux marchés à son industrie essoufflée, a poussé pour sa signature en décembre. Il appartient désormais aux pays membres de ratifier le traité.
Conclusion
Friedrich Merz, en tant que favori pour la chancellerie allemande, insiste sur l'importance de l'unité européenne pour faire face aux défis internationaux, notamment avec les États-Unis. Il met en avant la nécessité de coordonner les positions européennes et de renforcer les alliances au sein de l'UE, tout en soulignant l'importance de résoudre les différends internes, comme celui concernant l'accord Mercosur.
En louant le rôle de la Pologne et de l'Italie, et en se rapprochant de la France, Merz montre une vision stratégique pour une Europe plus forte et plus unie.