Logo webradio media

Deux enfants retrouvés sains et saufs après une alerte enlèvement dans le Nord


Les deux garçons, enlevés par leur père, ont été retrouvés. L'homme, suspecté de violences conjugales, a été interpellé.

Deux enfants retrouvés sains et saufs après une alerte enlèvement dans le Nord

Deux petits garçons pour lesquels une alerte enlèvement avait été déclenchée lundi dans le Nord ont été retrouvés sains et saufs, leur père, soupçonné d’être l’auteur du rapt, ayant été interpellé peu après, a appris l’AFP de sources concordantes.

«Sur décision du parquet d’Avesnes-sur-Helpe, il est mis fin à l’alerte enlèvement. Les enfants ont été retrouvés», a annoncé sur X le ministère de la Justice. Nassim, trois ans, et Mohammed, cinq ans, avaient été enlevés vers 13 h 10 dans une rue commerçante du centre-ville de Fourmies (Nord) où ils se trouvaient avec leur mère.

Un père interpellé après une alerte enlèvement

Les faits

Leur père, dont la photo avait été diffusée par la gendarmerie, est soupçonné de les avoir enlevés en menaçant leur mère d’une arme blanche, selon une source proche du dossier interrogée par l’AFP. Il avait pris la fuite avec les enfants en voiture.

L'interpellation

Âgé de 38 ans, leur père a été interpellé à 21 h 35 «sans heurts» par les enquêteurs de la section de recherches de Lille et placé en garde à vue, selon une source proche du dossier. Il a été interpellé «près de chez lui», à Beuvrages, près de Valenciennes, a précisé à l’AFP une autre source proche du dossier.

«Quand les enfants ont été retrouvés, ils étaient avec le père», qui a alors pris la fuite en courant. «Ils étaient en train de sortir d’une maison», selon cette même source.

Contexte de violences conjugales

Venant de sortir de prison, leur père avait interdiction de se trouver en présence de son ex-compagne qui dispose d’un téléphone «grave danger», un dispositif de protection pour les personnes menacées par leur ancien conjoint.

«C’était une situation de séparation conflictuelle», a confié l’une des sources interrogées par l’AFP, indiquant que l’homme était déjà connu de la police pour des violences sur la mère de ses enfants.

«Comme la mère a subi des violences conjugales et que nous avons ici des structures d’accompagnement pour de telles personnes, il est possible qu’elle soit venue (à Fourmies, ndlr) dans ce cadre-là», avait estimé le maire de Fourmies Mickaël Hiraux, interrogé par l’AFP plus tôt dans la soirée.

Mobilisation des forces de l'ordre

Le dispositif national d’alerte enlèvement avait été déclenché lundi vers 19 h 25. De nombreux gendarmes avaient été mobilisés, et le Centre de coopération policière et douanière (CCPD) de Tournai, en Belgique, avait aussi été mis en alerte, devant le risque de passage de la frontière franco-belge par le ravisseur présumé avec les enfants. Le parquet d’Avesnes-sur-Helpe avait initialement prévu de communiquer mardi sur l’affaire.

L'interpellation du père s'est déroulée «sans heurts», ce qui a permis de mettre fin rapidement à l'alerte enlèvement.

La situation de séparation conflictuelle et les antécédents de violences conjugales ont joué un rôle crucial dans cette affaire, soulignant l'importance des dispositifs de protection pour les victimes de telles violences.

Le maire de Fourmies, Mickaël Hiraux, a également souligné l'importance des structures d'accompagnement pour les personnes menacées par leur ancien conjoint, ce qui pourrait expliquer la présence de la mère à Fourmies.

Cette affaire met en lumière la réactivité et l'efficacité des forces de l'ordre françaises et belges, ainsi que l'importance des dispositifs d'alerte enlèvement pour la protection des enfants.