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Taux de chômage des jeunes à 12,6% en 2024 selon l'OIT


Le rapport annuel de l'OIT révèle une hausse du chômage chez les jeunes, surtout dans les pays à faible revenu. Les jeunes hommes et femmes sont particulièrement touchés.

Taux de chômage des jeunes à 12,6% en 2024 selon l'OIT

En 2024, le taux de chômage des jeunes s'est établi à 12,6% au niveau mondial, selon le rapport annuel de l'Organisation internationale du Travail (OIT) sur l'emploi et les questions sociales paru jeudi. Ce chiffre contraste fortement avec le taux de chômage de 5% pour le reste de la population. La participation au marché du travail des jeunes diminue, surtout dans les pays à faible revenu.

Le rapport de l'OIT met en lumière une tendance inquiétante : chez les jeunes hommes, le taux d'activité a fortement baissé, et nombreux sont ceux qui ne suivent ni études, ni emploi, ni formation (NEET). Cette tendance est particulièrement prononcée dans les pays à faible revenu, où les taux NEET des jeunes hommes ont augmenté de près de 4 points de pourcentage par rapport à la moyenne historique d'avant la pandémie.

Les jeunes hommes et femmes face à l'emploi

Situation des jeunes hommes

Dans les pays à faible revenu, plus d'un jeune homme sur cinq n'est ni en emploi ni en formation. Cette situation les rend vulnérables aux défis économiques, selon l'OIT. Malgré cette augmentation des taux NEET, la participation des jeunes hommes au marché de l'emploi reste bien plus élevée que celle des jeunes femmes.

Situation des jeunes femmes

Les jeunes femmes sont particulièrement touchées par cette tendance. Dans les pays à faible revenu, 37% des jeunes femmes ne sont ni en emploi ni en formation. Cette disparité genrée souligne les défis supplémentaires auxquels les jeunes femmes sont confrontées dans leur accès au marché du travail.

Taux de chômage mondial

Globalement, en 2024, l'emploi a progressé au même rythme que la population active, permettant au taux de chômage mondial de se maintenir à 5%, soit un niveau similaire à celui de 2023. Cependant, le taux de chômage des jeunes reste beaucoup plus élevé, à 12,6%.

Travail informel et pauvreté au travail

Le travail informel et la pauvreté au travail ont retrouvé leurs niveaux antérieurs à la pandémie, déplore l'organisation basée à Genève. «Les plus vulnérables n'ont pas vu d'améliorations significatives de leurs conditions d'emploi depuis une dizaine d'années», a déclaré à la presse Gilbert Houngbo, le directeur général de l'OIT.

Manque de travail décent

Malgré quelques bonnes nouvelles, il y a un manque criant de travail décent, avec des créations d'emploi insuffisantes, des salaires bas et des postes de travail de faible qualité. Les banques centrales ont réussi à faire reculer l'inflation sans provoquer de forte récession sur les marchés du travail, mais un nouveau resserrement, en particulier de la part des autorités budgétaires, risquerait d'entraîner de graves perturbations sociales.

Impact de l'inflation

Bien que les taux d'inflation aient baissé, la croissance des salaires n'a pas totalement rattrapé la perte de revenus liée à la pandémie. L'OIT constate également un transfert du pouvoir sur le marché du travail des travailleurs vers les employeurs, avec des effets particulièrement néfastes pour les groupes vulnérables et les jeunes.

Propositions de l'OIT

Pour améliorer le sort des travailleurs, l'OIT propose d'investir dans la formation professionnelle, l'éducation et les infrastructures, de développer la protection sociale et, pour les pays à faible revenu, d'exploiter les transferts de fonds et les fonds de la diaspora pour soutenir le développement local.

En conclusion, le rapport de l'OIT met en lumière les défis auxquels sont confrontés les jeunes sur le marché du travail, en particulier dans les pays à faible revenu. Des actions concrètes sont nécessaires pour inverser ces tendances et offrir des perspectives d'emploi décent à tous les jeunes.