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Des centaines de Boliviens marchent vers La Paz pour protester contre la crise économique


Les manifestants, soutenant Evo Morales, dénoncent la hausse du coût de la vie et les pénuries de carburants. La marche vise à atteindre le siège du gouvernement lundi.

Des centaines de Boliviens marchent vers La Paz pour protester contre la crise économique

Des centaines de paysans et d’ouvriers boliviens qui soutiennent l’ex-président Evo Morales ont poursuivi dimanche pour le troisième jour consécutif leur marche vers La Paz, pour protester contre la crise économique que subit le pays.

«C’est une juste lutte, une marche pacifique, nous parlons de gens qui meurent de faim», a déclaré la leader indigène Juanita Ancieta. «Le peuple s’est soulevé et personne ne va nous arrêter, car le pays va mal», a-t-elle ajouté.

La Marche pour la Vie

Sans Evo Morales, son leader historique, resté dans son fief de Cochabamba (centre), «la Marche pour la vie», qui rassemble des centaines d’habitants de diverses régions, est repartie dimanche matin du district de Calamarca. Elle avait débuté vendredi de Patacamaya, dans les Andes, avec comme objectif le siège du gouvernement et le Parlement, à La Paz, que les marcheurs espèrent rejoindre lundi.

Les Revendications des Marcheurs

Certains mâchent des feuilles de coca contre la faim et la fatigue. D’autres brandissent des pancartes contre la politique économique du président Luis Arce, ancien ministre de l’Économie d’Evo Morales.

«C’est une marche contre la hausse du coût de la vie, contre l’absence d’approvisionnement en carburants à cause de ce gouvernement. Cette marche exige qu’il résolve ces problèmes», a déclaré à la presse Flora Aguilar, revêtue d’une couverture multicolore.

Contexte Politique et Économique

Depuis des mois, Luis Arce et Evo Morales sont en désaccord sur le contrôle du parti au pouvoir et sur le choix du candidat, entre les deux, à la présidentielle d’août prochain.

Selon les données officielles, l’inflation a été en 2024 de 9,9% en Bolivie, la plus élevée depuis 16 ans, tandis que les pénuries de carburants et de dollars touchent tout le pays. Le gouvernement subventionne les importations de carburants, ce qui a asséché les réserves en devises du pays.

Les Précédentes Marches

Cette marche est la deuxième après celle de septembre, à laquelle avait participé Evo Morales lui-même. Depuis, l’ancien président (2006-2019) reste dans la région de Cochabamba, dans le centre du pays, car il y a un ordre d’arrestation contre lui du parquet, avec lequel la police locale refuse de coopérer.

Evo Morales, 65 ans, est accusé d’avoir eu en 2015 une relation avec une mineure, avec qui il aurait eu une fille, ce qu’il nie. Il dénonce une «persécution judiciaire» de la part du gouvernement Arce.

Contre la hausse du coût de la vie

Les manifestants sont déterminés à faire entendre leur voix et à exiger des solutions concrètes pour améliorer leurs conditions de vie. La crise économique et les pénuries de carburants et de dollars sont des préoccupations majeures pour la population bolivienne.

Pénuries dans tout le pays

Les pénuries de carburants et de dollars ont des répercussions sur l'ensemble de la population. Les subventions gouvernementales pour les importations de carburants ont épuisé les réserves en devises, aggravant la situation économique.

Cette marche symbolise la détermination des partisans d’Evo Morales à lutter contre les difficultés économiques et à demander des comptes au gouvernement en place.