Son image avait fait le tour de la planète. L'été dernier, lors des Jeux olympiques de Paris, le tireur turc Yusuf Dikec avait remporté la médaille d'argent, avec sa compatriote Sevval Illyada Tarhan, lors de l'épreuve mixte du pistolet à air comprimé à 10 mètres.
Au-delà du résultat, c'est la manière qui avait fait de l'homme de 52 ans une star. Debout avec sa main gauche dans la poche, sans aucun équipement pour ses oreilles, le Turc de 52 ans, vêtu d'un simple T-shirt aux couleurs de son pays, avait assurément détonné, au milieu des autres participants équipés de la tête aux pieds.
Yusuf Dikec, le phénomène des réseaux sociaux
Main dans la poche
Devenu du jour au lendemain un phénomène des réseaux sociaux, Dikec et sa pose nonchalante avaient été copiés par des milliers d'internautes. Même la superstar du saut à la perche, le Suédois Armand Duplantis, l'avait copié après avoir réussi un de ses sauts durant la compétition parisienne. Dikec avait même déposé une demande pour protéger l'utilisation commerciale de sa célèbre pose.
Imité par Duplantis
Depuis sa performance à Paris, le tireur fait de très rares apparitions publiques, et il faut débourser près de 30'000 euros pour une interview. C'est ce que détaille «L'Équipe» sur son site. Le média français, qui a tenté d'obtenir un entretien avec Dikec, s'est rendu en Turquie pour négocier avec les avocats de l'athlète.
1000 euros la minute
Les conditions ne donnent pas grande marge de manœuvre. Non seulement l'entrevue coûte 30'000 euros pour 30 minutes (soit 1000 euros la minute), mais l'entourage de Dikec veut le contrôle total sur le contenu (aucune mention autorisée sur son métier de gendarme, par exemple), sur les photos ainsi qu'un droit de relecture.
Les journalistes de «L'Équipe» ont refusé. «Yusuf est très occupé. Il n'est pas un artiste, il n'a aucun intérêt à faire des interviews», leur a notamment fait savoir l'avocat.
En résumé, Yusuf Dikec continue de faire parler de lui, non seulement pour ses performances sportives, mais aussi pour sa gestion médiatique stricte et ses exigences financières élevées.