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La France résilie les contrats avec le groupe scolaire musulman Al-Kindi


Les autorités françaises mettent fin aux subventions pour l'établissement près de Lyon, citant des manquements pédagogiques et des atteintes aux valeurs républicaines.

La France résilie les contrats avec le groupe scolaire musulman Al-Kindi

Les autorités françaises ont annoncé vendredi avoir décidé de résilier les contrats d’association qui lient l’État au groupe scolaire musulman Al-Kindi, en raison de «manquements pédagogiques» et d'«atteintes aux valeurs de la République». Cette décision, qui signifie la fin des subventions pour cet établissement de plus de 600 élèves situé près de Lyon, s’appliquera au 1er septembre 2025, selon un communiqué de la préfecture.

La préfecture cite une liste de «manquements et dysfonctionnements» relevés lors d’inspections dans l’établissement: «ouvrages dont le contenu est gravement contraire aux valeurs de la République», «présence de contenus religieux dans les enseignements obligatoires» ou encore règlement intérieur «discriminant pour les filles».

Une décision motivée par des manquements graves

Des ouvrages contraires aux valeurs républicaines

Parmi les principaux manquements cités, la préfecture mentionne des ouvrages dont le contenu est «gravement contraire aux valeurs de la République». Ces livres, utilisés dans le cadre de l’enseignement, ont été jugés incompatibles avec les principes fondamentaux de la République française.

Présence de contenus religieux dans les enseignements

Un autre point soulevé par la préfecture concerne la «présence de contenus religieux dans les enseignements obligatoires». Cette pratique est considérée comme une violation des principes de laïcité, qui stipulent une séparation stricte entre l’État et les institutions religieuses.

Un règlement intérieur discriminatoire

Le règlement intérieur de l’établissement a également été critiqué pour être «discriminant pour les filles». Cette discrimination est perçue comme une atteinte aux valeurs d’égalité et de non-discrimination, qui sont au cœur des principes républicains.

Proximité avec la pensée des Frères musulmans

La préfecture a également souligné que ces manquements «loin d’être une série de faits isolés», démontrent une «proximité des établissements Al Kindi avec la pensée des Frères musulmans dont le projet est contraire aux valeurs de la République». Face à la gravité des faits, des mesures correctives seraient insuffisantes, selon la préfecture.

Réactions des avocats d’Al-Kindi

«C’est une décision extrêmement décevante et porteuse d’une grande violence pour les musulmans de notre pays», ont réagi auprès de l’AFP Me Hakim Chergui et Sefen Guez Guez, avocats d’Al-Kindi. «C’est de la politique qui se drape dans de faux arguments pédagogiques», ont-ils ajouté, en annonçant leur intention de saisir le tribunal administratif.

  • Manquements pédagogiques graves
  • Atteintes aux valeurs de la République
  • Ouvrages contraires aux valeurs républicaines
  • Contenus religieux dans les enseignements obligatoires
  • Règlement intérieur discriminant pour les filles
  • Proximité avec la pensée des Frères musulmans

Cette décision marque un tournant important dans la gestion des établissements scolaires confessionnels en France, mettant en lumière les exigences strictes en matière de respect des valeurs républicaines.