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Didier Cuche remporte son premier géant à Adelboden


La star neuchâteloise Didier Cuche décrypte la piste de la Chuenisbärgli en 5 points clés. Une victoire marquante pour le skieur suisse.

Didier Cuche remporte son premier géant à Adelboden

La star neuchâteloise Didier Cuche a gagné le 1er géant de sa carrière à Adelboden. En vue de la course de Coupe du monde de dimanche, il détaille la «Chuenisbärgli» en 5 points.

Didier Cuche décrypte le plus beau des géants à Adelboden

Départ et haut du tracé

«L'important avant le départ? La reconnaissance, le matin (rires)... Il faut y déterminer les passages clés et comment les aborder tactiquement. Par exemple, le 1er mur. Il est très raide et met vite le skieur en condition. Il y a 3 ou 4 portes très tournantes. Dans la foulée, on attaque une partie un peu moins pentue. Il faut faire attention à ne pas y perdre de vitesse. Ensuite, la piste commence à être en dévers sur le pied droit. Les appuis doivent y être parfaits pour garder toute sa vélocité.»

Schnittenmedli et Wintertal

«Là, il y a un passage... Je ne sais plus si c'est une route, mais il y a comme une vague sur la piste. C'est le 1er endroit où il faut absolument faire juste tactiquement. Le skieur doit être engagé, mais pas de façon exagérée. On peut perdre des dixièmes très importants, aux environs du départ du slalom. Après, ça dépend toujours comment sont disposées les portes, mais il faut être juste. Si on prend trop de risques, on peut vite y laisser du temps. Mais attention à ne pas trop assurer non plus! Celui qui attaque et passe bien, il ira très vite!»

Passage du Chäla et mur final

«Il y a un replat, qui emmène le tracé sur le seul dévers pied gauche de la piste. En général, il y a une banane, une double porte, et il faut absolument ne pas être en retard sur la ligne idéale, car sinon on se met en grande difficulté. Il faut être intelligent et bien en ligne. On passe ensuite sur un virage à droite et il faut garder de la hauteur pour le mythique mur final. Dans ce passage clé, de grosses différences peuvent se faire. Surtout qu'il faut ensuite bien relâcher pour avoir de la vitesse sur les 3 dernières portes. Il y a toujours un gars ou l'autre pour le faire parfaitement...»

Le bruit des fans suisses

«A Adelboden, on sait où on est, on sait que le public est là, tout proche, mais sur la piste, on ne l'entend pas. Même si le coureur helvétique n'est pas devant au chronomètre, tout le monde agite son drapeau et le public est en feu. Il ne faut pas se fier à ça. C'est ce qui fait que c'est si beau de skier à la maison. Le public suisse est demandeur de succès de ses compatriotes et on veut tous livrer la marchandise à la maison. J'y ai gagné mon 1er géant et le faire sur une piste aussi mythique, c'était génial.»

L'arrivée et les sensations

«Savoir si on a gagné ou pas en passant la ligne, c'est impossible. Ça se joue à si peu... Le cerveau calcule pendant toute la course et sait, selon ce qu'il s'est passé, si on est dans le juste ou pas. Quand j'ai gagné en 2002, j'avais une grosse avance en 1re manche, mais j'avais fait une faute d'intérieur en 2e. Ensuite, le reste avait été parfait. En passant la ligne d'arrivée et en voyant le public affolé, c'était peut-être une fausse impression, mais j'étais persuadé d'avoir gagné. Je me suis retourné voir le chrono juste pour en avoir la confirmation.»