La cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, apparue jeudi pour la première fois en public depuis fin août, a été arrêtée après la manifestation contre l’investiture du président Nicolas Maduro à Caracas. Une source au sein de l’opposition a affirmé que la dirigeante avait été arrêtée en quittant la manifestation. Quelques minutes auparavant, son équipe avait annoncé sur X qu’elle avait été «violemment interceptée à sa sortie de la manifestation» en moto. Selon le message sur X, des coups de feu ont été tirés sur le cortège de motos qui l’accompagnaient.
Elle avait envisagé une éventuelle arrestation, confiant lundi: «Si quelque chose m’arrive, la consigne est très claire (...), personne ne négociera la liberté du Venezuela contre ma liberté». Elle avait aussi assuré ne vouloir «manquer pour rien au monde (le) jour historique» de la manifestation.
Arrestation de Maria Corina Machado
Déroulement de la Manifestation
Jeudi, elle était une nouvelle fois arrivée en camion vêtue de blanc et brandissant un drapeau vénézuélien et avait prononcé un court discours dans lequel elle avait lancé: «Tout le Venezuela est dans la rue, nous n’avons pas peur! À partir d’aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle phase. Le Venezuela est libre, nous allons continuer!» Les autorités avaient massivement déployé les forces de l’ordre dans le pays, particulièrement dans la capitale.
Réactions Internationales
Concluant à Saint-Domingue une tournée internationale, l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle, a réclamé la «libération immédiate» de Machado. «Nous nous verrons tous très bientôt à Caracas, en liberté», a-t-il lancé.
Résultats Électoraux Contestés
L’opposition revendique la victoire d’Edmundo Gonzalez Urrutia à la présidentielle. Elle assure que les procès-verbaux des bureaux de vote qu’elle a recueillis prouvent que l’ancien diplomate a remporté le scrutin haut la main – plus de 67% des voix – face à «un régime qui se sait battu» et isolé sur le plan international.
Le Conseil national électoral (CNE) a proclamé le président sortant vainqueur du scrutin avec 52% des voix, mais sans publier les procès-verbaux, se disant victime d’un piratage informatique. Une hypothèse jugée peu crédible par de nombreux observateurs. L’annonce du CNE avait provoqué des manifestations dans tout le pays, durement réprimées. Les troubles post-électoraux se sont soldés par 28 morts, plus de 200 blessés, et 2400 personnes arrêtées pour «terrorisme».
Arrestations et Accusations
Les forces de sécurité ont procédé à de nombreuses arrestations ces derniers jours: quelque 150 personnes, dont un présumé responsable du FBI (police fédérale américaine) et un militaire américain, selon Maduro, qui a évoqué une «agression» financée par les États-Unis. Washington, qui ne reconnaît pas la victoire de Nicolas Maduro, a qualifié de «catégoriquement fausse» toute accusation de participation «à un complot visant à renverser Maduro», selon un porte-parole du département d’État.
Les autorités vénézuéliennes, qui ont promis une récompense de 100'000 dollars pour l’arrestation de Gonzalez Urrutia, ont menacé de prison ceux qui l’accompagneraient, affirmant qu’elles réagiraient comme face à une «force d’invasion».
Contexte de l'Arrestation
Maria Corina Machado avait envisagé une éventuelle arrestation, confiant lundi: «Si quelque chose m’arrive, la consigne est très claire (...), personne ne négociera la liberté du Venezuela contre ma liberté». Elle avait aussi assuré ne vouloir «manquer pour rien au monde (le) jour historique» de la manifestation.
Manifestations dans tout le pays
Les autorités avaient massivement déployé les forces de l’ordre dans le pays, particulièrement dans la capitale. Les troubles post-électoraux se sont soldés par 28 morts, plus de 200 blessés, et 2400 personnes arrêtées pour «terrorisme».
Quelque 150 personnes arrêtées
Les forces de sécurité ont procédé à de nombreuses arrestations ces derniers jours: quelque 150 personnes, dont un présumé responsable du FBI (police fédérale américaine) et un militaire américain, selon Maduro, qui a évoqué une «agression» financée par les États-Unis.
Washington, qui ne reconnaît pas la victoire de Nicolas Maduro, a qualifié de «catégoriquement fausse» toute accusation de participation «à un complot visant à renverser Maduro», selon un porte-parole du département d’État.