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Trump veut annexer le Groenland et le canal de Panama, l'Europe réagit


Les ambitions territoriales de Donald Trump suscitent une vive réaction des dirigeants européens, dont le chancelier allemand Olaf Scholz, qui rappelle le principe d'inviolabilité des frontières.

Trump veut annexer le Groenland et le canal de Panama, l'Europe réagit

Les visées expansionnistes du président élu américain Donald Trump suscitent «une certaine incompréhension» chez les dirigeants européens, a affirmé mercredi le chancelier allemand Olaf Scholz, après s’être entretenu avec plusieurs d’entre eux. Le chancelier a tenu à rappeler à Trump, et accessoirement à Poutine, «le principe de l’inviolabilité des frontières» que ces derniers semblent oublier.

«Le principe de l’inviolabilité des frontières s’applique à tout pays, peu importe qu’il soit petit ou un État très puissant, c’est un principe fondamental du droit international», a dit Scholz dans une déclaration à la presse. «C’est la raison pour laquelle une certaine incompréhension s’est clairement manifestée» pendant les discussions avec d’autres responsables européens «au sujet des dernières déclarations en provenance des États-Unis», a poursuivi le chancelier social-démocrate. Il réagissait aux propos de Donald Trump sur le Groenland ou le canal de Panama.

Les ambitions territoriales de Trump

Annexion du Groenland et du canal de Panama

Le président américain élu a réitéré mardi ses ambitions d’annexer le canal de Panama et le Groenland, par la force si besoin est, au cours d’une conférence de presse. Comme on lui demandait s’il pouvait garantir qu’il n’aurait pas recours aux forces armées pour annexer le canal de Panama, une artère vitale pour le transport maritime mondial, et le Groenland, un territoire autonome du Danemark, Donald Trump a répondu : «Je ne peux pas vous l’assurer, sur aucun des deux». Ces déclarations ont suscité une vive réaction de la part des dirigeants européens, qui voient dans ces ambitions une menace directe à la stabilité internationale.

Réaction de l'Allemagne et de l'Europe

«Chaque État doit s’en tenir» au principe d’inviolabilité des frontières, qu’il soit «situé à l’est ou à l’ouest de nous», a rétorqué Olaf Scholz, dans une allusion à la Russie et aux États-Unis. Pour ce dernier, le président russe Vladimir Poutine «a violé ce principe» en envahissant l’Ukraine, ce qui a ramené «la guerre au cœur de l’Europe».

Olaf Scholz a également pris ses distances avec l’exigence de Donald Trump de voir les États membres de l’Otan accroître leur budget de défense à 5% de leur PIB, contre les 2% actuellement requis.

Budget de défense de l'OTAN

«Les capacités militaires nécessaires sont déterminées très précisément et discutées avec tous les partenaires de l’alliance», a souligné le chef du gouvernement allemand. «Il est important que nous abordions ces questions ensemble et agissions d’une seule voix», a-t-il ajouté.

Scholz a insisté sur l’importance de la coopération internationale et de la diplomatie pour résoudre les conflits et maintenir la paix. Il a également souligné que les décisions concernant les capacités militaires doivent être prises en concertation avec tous les partenaires de l’alliance, et non de manière unilatérale.

Principes fondamentaux du droit international

Le chancelier allemand a rappelé les principes fondamentaux du droit international, notamment l’inviolabilité des frontières et la souveraineté des États. Il a souligné que ces principes sont essentiels pour maintenir la stabilité et la sécurité dans le monde.

En conclusion, les déclarations de Donald Trump sur ses ambitions territoriales ont suscité une vive réaction de la part des dirigeants européens, qui voient dans ces ambitions une menace directe à la stabilité internationale. Olaf Scholz a rappelé l’importance des principes fondamentaux du droit international et de la coopération internationale pour maintenir la paix et la sécurité.