À partir de mercredi, les ressortissants d’une cinquantaine de pays, dont les États-Unis, le Canada et l’Australie, devront être en possession d’une Autorisation électronique de voyage (ETA) pour se rendre au Royaume-Uni. Cette nouvelle mesure, destinée à renforcer la sécurité des frontières, s’inscrit dans les efforts du gouvernement britannique pour numériser son système de gestion des frontières.
Une autorisation de voyage obligatoire pour certains pays
Qui est concerné par l’ETA ?
Les voyageurs de 48 pays et territoires, incluant l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Corée du Sud, les États-Unis, Israël, le Japon, le Mexique et la Nouvelle-Zélande, devront obtenir cette autorisation. Cette mesure ne s’applique pas aux citoyens de pays nécessitant un visa pour entrer au Royaume-Uni, comme la Chine, l’Inde ou l’Afrique du Sud.
Coût et validité de l’ETA
L’ETA, d’un coût de 10 livres sterling (12 euros), est valable pendant deux ans. Elle permet de séjourner au Royaume-Uni pendant six mois maximum et autorise un nombre illimité de séjours pendant cette période. Elle est également requise pour les enfants et bébés et est reliée numériquement au passeport.
Démarches pour obtenir l’ETA
Les demandes d’ETA peuvent être faites via l’application UK ETA ou en ligne. Les ressortissants de certains pays européens, dont tous les pays de l’UE à l’exception de l’Irlande, pourront entamer les démarches à partir du 5 mars. L’ETA est exigée même pour les voyageurs en transit par le Royaume-Uni.
Impact sur les voyages
Selon l’aéroport londonien d’Heathrow, l’introduction de l’ETA a entraîné une baisse du nombre de passagers transitant par le Royaume-Uni. L’aéroport a qualifié ce système de «dévastateur pour la compétitivité». À eux seuls, les États-Unis, le Canada et l’Australie représentent chaque année 6 millions de voyageurs au Royaume-Uni.
Comparaison avec d’autres systèmes
Le système d’ETA britannique s’inspire de mesures similaires déjà en place aux États-Unis et en Australie. L’Union européenne prévoit également d’introduire un système similaire, l’ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), à la mi-2025. Cette autorisation, valable trois ans pour un coût de 7 euros, concernera une soixantaine de pays, dont les États-Unis, le Canada, le Brésil et le Royaume-Uni.
Historique de l’ETA
Le système d’ETA a été introduit en novembre 2023 pour les Qataris et a été étendu début 2024 aux citoyens de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Le Ministère de l’intérieur britannique affirme que cette mesure garantira «des contrôles de sécurité plus robustes».
En conclusion, l’introduction de l’ETA au Royaume-Uni représente une étape importante dans la modernisation de la gestion des frontières. Bien que cette mesure vise à renforcer la sécurité, elle pourrait avoir des répercussions significatives sur le tourisme et les voyages internationaux.
