Il y a dix ans tout juste, l’attentat contre le journal satirique français «Charlie Hebdo» ouvrait une série d’attaques jihadistes qui ont marqué toute l’année 2015. Cet événement tragique a non seulement secoué la France, mais a également marqué le début d'une période sombre pour le pays, caractérisée par une succession d'actes terroristes violents.
Le 7 janvier 2015, deux frères, Chérif et Saïd Kouachi, encagoulés et habillés de noir, ont ouvert le feu au siège de «Charlie Hebdo» à Paris, criant «Allah akbar». Douze personnes, dont cinq dessinateurs – Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré – et l’économiste Bernard Maris, ont été tuées. Les frères, qui se réclamaient d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), ont réussi à s’enfuir. Ils ont été tués par les forces de l’ordre dans une imprimerie, en banlieue parisienne, après deux jours de cavale.
Une année marquée par le terrorisme
L’attaque contre «Charlie Hebdo»
Le 7 janvier 2015, deux frères, Chérif et Saïd Kouachi, encagoulés et habillés de noir, ont ouvert le feu au siège de «Charlie Hebdo» à Paris, criant «Allah akbar». Douze personnes, dont cinq dessinateurs – Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré – et l’économiste Bernard Maris, ont été tuées. Les frères, qui se réclamaient d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), ont réussi à s’enfuir. Ils ont été tués par les forces de l’ordre dans une imprimerie, en banlieue parisienne, après deux jours de cavale.
Une policière tuée
Vers 8h, le 8 janvier, une policière municipale, Clarissa Jean-Philippe, a été abattue dans la rue à Montrouge, près de Paris. Amedy Coulibaly, dont on découvrira qu’il est proche de Chérif Kouachi, l’atteint à la carotide avant de s’enfuir.
Prise d’otages à l’Hyper Cacher
Le 9 janvier, ce même Amedy Coulibaly, se revendiquant de l’État islamique (EI), entre, arme à la main, dans le magasin juif Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à l’est de Paris. Il prend en otage des clients, tuant quatre personnes et en blessant grièvement sept autres, avant d’être lui-même abattu lors d’un assaut des forces de l’ordre. Le 16 décembre 2020, treize personnes (dont onze présentes au procès) ont été condamnées à des peines allant de quatre ans d’emprisonnement à la perpétuité pour leur rôle dans les attentats à Paris contre le journal «Charlie Hebdo» et la supérette Hyper Cacher.
Attaque au couteau
Le 3 février, Moussa Coulibaly agresse au couteau trois militaires en faction devant un centre communautaire juif à Nice, ville côtière dans le sud-est, en blessant deux. Aussitôt arrêté, il sera condamné en 2019 à 30 ans de réclusion criminelle, dont 20 ans de sûreté, pour tentatives d’assassinats, mais aussi pour association de malfaiteurs terroriste pour avoir cherché à se rendre en Syrie et à rejoindre le groupe EI.
Meurtre d’Aurélie Châtelain
Le 19 avril, un étudiant algérien, Sid-Ahmed Ghlam, tue Aurélie Châtelain, une mère de famille de 32 ans, sur un parking de Villejuif, en banlieue sud-est de Paris. L’homme de 29 ans, qui avait fait allégeance à l’EI, est condamné en appel en 2021 à la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinat terroriste et pour un projet d’attentat contre une église.
Décapitation
Le 26 juin, Yassin Salhi, 35 ans, tue et décapite son patron Hervé Cornara à Saint-Quentin-Fallavier (sud-est). Il suspend sa tête, entourée de drapeaux islamiques, au grillage d’un site de gaz industriels. Il fonce ensuite avec sa camionnette sur des bouteilles de gaz, provoquant une explosion, avant d’être maîtrisé par des pompiers auxquels il avait lancé: «Allah akbar». Il se pend quelques mois plus tard en prison.
Attaque dans le Thalys
Le 21 août, Ayoub El Khazzani monte à Bruxelles dans le Thalys Amsterdam-Paris armé d’une kalachnikov, d'un pistolet semi-automatique, d'un cutter et d'une bouteille remplie de liquide inflammable. Le Marocain de 25 ans, mandaté par le groupe État islamique, blesse grièvement un passager avant d’être maîtrisé par d’autres passagers, dont deux soldats américains en civil en vacances en Europe. Il est condamné en appel, en 2022 à Paris, à la réclusion criminelle à perpétuité pour «tentatives d’assassinats terroristes».
Le 13 novembre
Vers 21h20 le 13 novembre, trois kamikazes se font exploser autour du Stade de France à Saint-Denis, en périphérie de la capitale, où se déroule un match de foot France-Allemagne. Un chauffeur de car est tué. Peu après, le «commando des terrasses» mitraille bars et restaurants en plein cœur de Paris. À 21h40, un dernier commando arrive au Bataclan, une salle de spectacle parisienne. Les premières victimes tombent sur le trottoir, puis les tueurs font feu dans la salle de concert pendant près de trois heures, jusqu’à l’assaut des forces d’élite. Les attaques, revendiquées par l’EI, font 130 morts (dont 90 au Bataclan) et plus de 350 blessés. Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes, a été condamné en juin 2022 en France à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sa participation à ces attentats.
Ces événements tragiques ont profondément marqué la société française et ont conduit à une série de mesures de sécurité renforcées pour lutter contre le terrorisme.