La vice-présidente de l’Équateur, Veronica Abad, a annoncé samedi qu’elle assumerait la présidence du pays à partir de dimanche, marquant le début de la campagne pour les élections générales du 9 février. Cette décision intervient dans un contexte de tensions avec le président Daniel Noboa, qui est lui-même candidat à ces élections.
La Constitution équatorienne prévoit que le président prenne un congé pour faire campagne. Cependant, le camp de Daniel Noboa estime qu’il n’a pas à le faire, arguant qu’il a été élu pour terminer le mandat d’un autre après avoir remporté des élections anticipées en 2023, et qu’il ne s’agit pas d’une réélection.
Conflit ouvert entre la vice-présidente et le président
Déclarations de Veronica Abad
«J’assumerai la présidence […] selon le mandat prévu dans la loi», a déclaré Veronica Abad sur le réseau social X. «Je dois assumer cette responsabilité alors que le président Daniel Noboa participe à la campagne électorale.»
Nomination de Sariha Moya
Le président Daniel Noboa a nommé sa ministre de la Planification, Sariha Moya, vice-présidente par intérim. Cette nomination survient dans un contexte de conflit ouvert avec Veronica Abad, avec qui il avait pourtant remporté les élections de 2023.
Tentatives d'éloignement de Veronica Abad
Veronica Abad a d’abord été nommée ambassadrice en Israël en décembre 2023. Par la suite, après de nombreux rebondissements, elle a été relevée de ses fonctions et il lui a été demandé de se rendre à Ankara pour promouvoir les relations économiques de l’Équateur avec la Turquie.
La vice-présidente a considéré cette nomination comme une «insulte» envers les Équatoriens et un «bannissement» à son encontre. Elle «ne s’est pas présentée à Ankara», a déploré jeudi le ministre du Gouvernement José de la Gasca, évoquant «des faits graves […] qui constituent un outrage», et «un vide au sein de l’exécutif» justifiant son remplacement.
Contexte politique
Daniel Noboa est arrivé au pouvoir en novembre 2023 pour terminer le mandat de 18 mois de son prédécesseur de l’opposition Guillermo Lasso, qui avait convoqué des élections anticipées pour éviter sa destitution sur fond d’accusations de corruption.
Réactions et conséquences
La situation politique en Équateur reste tendue, avec des incertitudes quant à la manière dont ce conflit sera résolu. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer qui assurera effectivement la présidence pendant la période de campagne électorale.
En résumé, la décision de Veronica Abad d’assumer la présidence pendant la campagne électorale de Daniel Noboa soulève des questions importantes sur la stabilité politique en Équateur et sur l’interprétation de la Constitution du pays.