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Yoon Suk Yeol refuse de nouveau de se présenter à l'interrogatoire


Le président déchu sud-coréen ignore une seconde convocation pour son coup de force du 3 décembre. Il risque la peine de mort pour rébellion.

Yoon Suk Yeol refuse de nouveau de se présenter à l'interrogatoire

Le président déchu sud-coréen Yoon Suk Yeol a de nouveau refusé mercredi de se présenter à un interrogatoire sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, a annoncé l’équipe chargée de l’enquête. Yoon Suk Yeol était convoqué mercredi à 10h (2h en Suisse) par le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) à Gwacheon, dans la banlieue de Séoul, qui centralise les investigations sur son coup de force du 3 décembre. Mais il ne s’est jamais présenté.

C’est la deuxième fois que le président Yoon, un ancien procureur, refuse d’obéir aux citations à comparaître des enquêteurs. Il avait snobé une première convocation le 18 décembre. Dans les deux cas, les courriers de convocation ont été retournés à l’expéditeur après avoir été refusés. Le CIO a maintenant le choix entre adresser une troisième convocation à Yoon Suk Yeol et le faire comparaître de force, en demandant un mandat d’amener à un tribunal.

Enquête pour «rébellion»

Destitution et interdiction de quitter le pays

Destitué par le Parlement le 14 décembre, le président déchu est actuellement suspendu en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non la décision des députés, et a interdiction de quitter le pays.

Accusations graves et conséquences potentielles

Il est visé par une enquête pour «rébellion», un crime passible de la peine de mort, pour avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et envoyé l’armée au Parlement pour essayer de le museler, avant de faire marche-arrière quelques heures plus tard sous la pression des députés et de la rue.

Refus de coopération avec la Cour constitutionnelle

D’après les médias sud-coréens, le sexagénaire refuse également d’accuser réception des convocations qui lui sont envoyées par la Cour constitutionnelle, qui tiendra vendredi une première audience sur son cas. La Cour a six mois pour confirmer ou infirmer la destitution du président. Si elle opte pour la première solution, une élection présidentielle devra avoir lieu dans les deux mois.

Crime passible de la peine de mort

Le crime de «rébellion» est l'un des plus graves dans le code pénal sud-coréen. Il implique une tentative de renverser l'ordre constitutionnel et est passible de la peine de mort. Les actions de Yoon Suk Yeol le 3 décembre, en imposant la loi martiale et en envoyant l'armée au Parlement, sont considérées comme une tentative de coup d'État.

La situation politique en Corée du Sud reste tendue, avec des manifestations et des débats intenses sur l'avenir du pays. La décision de la Cour constitutionnelle sera cruciale pour déterminer le sort de Yoon Suk Yeol et la stabilité politique du pays.