Le Congrès américain a décidé de mettre fin au financement du Global Engagement Center (GEC), une agence spécialisée dans la lutte contre la désinformation étrangère. Cette décision, prise dans le cadre du budget 2025, marque la fin de huit années d'existence pour cette entité rattachée au ministère des Affaires étrangères.
Le GEC était chargé de traquer et de contrer la désinformation produite par des pays rivaux des États-Unis, tels que la Chine et la Russie. La fermeture de cette agence intervient après que la mesure prolongeant son financement a été abandonnée dans la dernière version du texte législatif visant à éviter la paralyse budgétaire de l'État fédéral la semaine dernière.
La Fin du Global Engagement Center
Contexte et Impact
Le GEC, doté d'un budget de 61 millions de dollars et employant environ 120 personnes, a vu son compte sur le réseau X devenir inactif. La légende renvoie désormais vers la page du Département d'État américain, auquel l'agence était affiliée.
Depuis plusieurs années, le GEC était la cible de critiques de la part de parlementaires républicains, majoritaires à la Chambre des représentants. Ces derniers accusaient l'agence de censure et de surveillance des Américains.
Les Accusations d'Elon Musk
L'an dernier, Elon Musk, devenu un soutien majeur de Donald Trump, avait qualifié le GEC de «menace pour la démocratie» américaine. Musk, nommé par Trump coresponsable d'une commission pour «l'efficacité gouvernementale», accusait l'agence d'être «le pire agent de censure gouvernementale et d'instrumentalisation des médias».
Les dirigeants du GEC ont toujours réfuté ces accusations, affirmant que leur travail était essentiel pour combattre les campagnes d'ingérence étrangères sur le sol américain. En juin, le responsable du GEC, James Rubin, avait annoncé le lancement d'un organisme multinational basé à Varsovie pour contrer la désinformation russe sur la guerre en Ukraine.
Les Missions du GEC
- Lutte contre la désinformation étrangère
- Surveillance et traque des campagnes d'ingérence
- Collaboration internationale pour contrer la désinformation
L'année dernière, le GEC avait publié un rapport alarmant selon lequel la Chine dépensait des milliards de dollars pour disséminer de la désinformation et «réduire considérablement» la liberté d'expression dans le monde.
Réactions et Conséquences
La fermeture du GEC laisse un vide dans la stratégie américaine de lutte contre la désinformation étrangère. Les critiques de l'agence, bien que nombreuses, n'ont pas empêché ses dirigeants de continuer à plaider pour l'importance de leur mission. La décision du Congrès de couper les vivres au GEC pourrait avoir des répercussions significatives sur la capacité des États-Unis à contrer les campagnes de désinformation menées par des pays rivaux.
En conclusion, la fin du GEC marque un tournant dans la politique américaine de lutte contre la désinformation. Les accusations de censure et de surveillance, portées par des figures influentes comme Elon Musk, ont finalement eu raison de cette agence controversée mais jugée cruciale par ses défenseurs.