Le parquet mexicain a annoncé dimanche que dix-sept personnes ont été assassinées samedi dans l’État du Guanajuato, l’État le plus violent du Mexique. Cette nouvelle vague de violence survient alors que la présidente Claudia Sheinbaum rencontrait des familles de disparus dans une autre région ensanglantée par la narco-violence.
Les 17 assassinats ont été rapportés dans différentes localités de l’État du Guanajuato. Dans la ville coloniale de San Miguel Allende, destination privilégiée des retraités américains, trois hommes ont été assassinés par balles lors des obsèques d’un membre de leur famille. Cinq autres personnes ont été blessées lors de cette attaque.
Une série d’assassinats multiples
Irapuato et Juventino Rosas
Trois hommes et une femme ont été tués dans un logement à Irapuato. Par ailleurs, deux hommes et une femme ont été exécutés par balles alors qu’ils sortaient d’un supermarché dans la localité de Juventino Rosas.
Autres localités touchées
Outre ces trois assassinats multiples, sept personnes ont été tuées samedi à Celaya, Salvatierra, Valle de Santiago, León et Guanajuato, la capitale également connue pour son festival de théâtre annuel.
Enquêtes en cours
Comme à son habitude, le parquet a annoncé dans un communiqué l’ouverture d’enquêtes, sans plus de détails sur les auteurs possibles des crimes.
Contexte de violence
État industriel, destination touristique et culturelle, le Guanajuato est le terrain d’affrontements entre une mafia locale, Santa Rosa de Lima, et le cartel Jalisco Nueva Generación, un des deux plus puissants du pays. Ils se disputent le contrôle du narcotrafic, des vols de combustibles et de l’extorsion.
Au total, 2990 personnes ont été assassinées dans le Guanajuato entre janvier et le 16 décembre, d’après des chiffres officiels, ce qui en fait une année de plus l’État le plus violent du Mexique.
Rencontre avec les familles de disparus
Dimanche, la présidente Claudia Sheinbaum a rencontré des familles de disparus dans l’État du Sinaloa (nord-ouest) où une guerre au sein du cartel du même nom a fait plus de 600 morts et 700 disparus depuis le 9 septembre.
«De même qu’elle nous a demandé de voter pour elle, qu’elle nous aide maintenant», a déclaré Guadalupe Sarabia, qui cherche sa fille Lizbeth Moreno, 22 ans, disparue le 14 novembre à Mazatlan. «Des hommes l’ont fait monter de force à bord d’une voiture», a-t-elle expliqué.
Claudia Sheinbaum a rencontré les familles qui l’interpellaient à la fin d’une réunion publique à Mazatlan sur la côte Pacifique.
Politique de sécurité
La présidente a rappelé les objectifs de sa politique de sécurité: «Qu’aucun jeune n’ait à s’approcher de la violence, d’un acte délictueux, qu’ils sachent qu’il ne s’agit pas d’une perspective de vie mais de mort.»
Le président américain élu, Donald Trump, a assuré qu’il désignerait «immédiatement» les cartels mexicains comme des organisations terroristes après son investiture le 20 janvier. Pour sa part, la présidente mexicaine a rappelé que le Mexique n’accepterait pas d’ingérence en matière de sécurité: «Nous collaborons, nous nous coordonnons, nous travaillons ensemble, mais nous n’allons jamais devenir des subordonnés».
Des enquêtes ouvertes
Le parquet mexicain a ouvert des enquêtes sur les assassinats, mais n’a fourni aucun détail supplémentaire sur les auteurs possibles des crimes.
700 disparus depuis le 9 septembre
Depuis le 9 septembre, plus de 700 personnes ont disparu dans l’État du Sinaloa, en raison de la guerre au sein du cartel du même nom.
«Il ne s’agit pas d’une perspective de vie mais de mort»
La présidente Claudia Sheinbaum a souligné l’importance de sa politique de sécurité, visant à éloigner les jeunes de la violence et des actes délictueux.