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Elon Musk accusé d'ingérence après son soutien à l'extrême droite allemande


Le milliardaire a affiché son soutien à l'AfD sur X, suscitant une réaction de Thierry Breton et des interrogations sur la gestion de la plateforme.

Elon Musk accusé d'ingérence après son soutien à l'extrême droite allemande

Elon Musk a affiché cette semaine son soutien à l'extrême droite allemande sur sa plateforme X. L’ex-commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, a réagi en l'accusant d'ingérence.

Passe d'armes sur X entre Elon Musk et Thierry Breton

Le soutien appuyé d’Elon Musk au parti d’extrême droite en Allemagne a été le point de départ d’échanges tendus entre le milliardaire et Thierry Breton, l’ex-commissaire européen au Numérique. Le message du propriétaire de la plateforme X («Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne») a suscité un vif émoi en Europe.

Réactions et Accusations

«A quelques semaines des prochaines élections en Allemagne, Elon Musk – 1er influenceur mondial sur X et membre potentiel de la future administration américaine – soutient ouvertement le parti d’extrême droite AfD. Ce n’est pas la définition même de l’ingérence étrangère?» a écrit l’ancien commissaire dans un message posté sur X.

«Il faut en finir avec le «deux poids deux mesures» et appliquer le #DSA en Europe», a-t-il ajouté en référence au règlement de l’Union européenne sur les services numériques («Digital Services Act»), qui vise à mieux faire respecter les lois européennes par les plateformes numériques.

Réponse d'Elon Musk

«Mec, «l’ingérence étrangère» américaine est la seule raison pour laquelle tu ne parles pas allemand ou russe aujourd’hui», lui a répondu dimanche Elon Musk, dans une allusion au débarquement américain en France lors la Seconde Guerre mondiale.

Interrogations sur la gestion de X

La très grande proximité d’Elon Musk avec Donald Trump, qui retrouvera la Maison-Blanche 20 janvier, suscite des interrogations sur la façon dont l’UE va gérer le dossier du réseau social X, soupçonné d’amplifier la désinformation.

Infractions présumées

Ce réseau a été mis en cause formellement en juillet pour trois infractions présumées:

  • Tromperie des utilisateurs avec les coches bleues censées certifier les sources d’informations
  • Transparence insuffisante autour des publicités
  • Non-respect de l’obligation d’accès aux données de la plateforme par des chercheurs agréés

Pour chacune d’elles, et faute de mise en conformité, la Commission pourrait infliger à Elon Musk une amende allant jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial annuel de l’ensemble des entreprises qu’il contrôle, de quoi atteindre plusieurs milliards d’euros.