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Coupe du monde de biathlon au Grand-Bornand sans neige naturelle


75 000 spectateurs attendus ce week-end malgré le transport de neige par camion. Les défis environnementaux soulignés.

Coupe du monde de biathlon au Grand-Bornand sans neige naturelle

La Coupe du monde fait étape au Grand-Bornand ce week-end (930 m d'altitude), où la piste doit être enneigée «par la route». Tout au long du week-end, près de 75'000 spectateurs sont attendus dans la station haut-savoyarde, à moins de 50 km à vol d'oiseau de Genève. Les fans français de ce sport - devenu presque discipline nationale à force que les Bleus y empilent les médailles - en plus des athlètes et des médias, vont compter pour 80% de l'empreinte carbone de l'événement.

Pourtant, ce n'est pas eux qui ont donné une image terrible de cette épreuve de Coupe du monde. Car depuis des années, il n'est pas possible de faire partir ces courses sur de la neige naturelle. Le changement climatique est passé par-là, mais la piste, tracée à 930 mètres d'altitude seulement, est aussi bien trop basse pour recevoir l'or blanc aussi tôt dans la saison, alors que l'hiver n'est pas encore arrivé. Ainsi, les organisateurs doivent «cultiver» la neige pour pouvoir faire tourner les biathlètes et les camions sont de sortie pour la déplacer.

Les camions remplis de neige qui font scandale

Un transport de neige controversé

«On a fait un deuxième stockage sur le site, mais il n’est pas encore complètement opérationnel. Cette année, on a eu besoin de 5000 à 6000 m³ de neige et de deux jours et demi de transport. L’année dernière, c’était 12'000 m³», a expliqué le maire André Perillat-Amédé. Ca ne compte que pour 0,8% du bilan carbone du week-end de compétition, mais les images choquent, forcément.

Réactions et conséquences

A tel point que la ville voisine d'Annecy a annoncé récemment l'arrêt de la subvention annuelle de 100'000 euros (93'420 francs suisses) pour l'épreuve. Celle-ci aura toutefois lieu jusqu'en 2030 et les JO dans les Alpes françaises. Tout juste les organisateurs espèrent-ils un déplacement en janvier.

Les défis futurs

Les défis environnementaux et logistiques posés par ces événements sportifs sont de plus en plus préoccupants. Les organisateurs devront trouver des solutions innovantes pour réduire l'empreinte carbone et garantir la durabilité de ces compétitions. Voici quelques pistes possibles :

  • Utilisation de technologies de production de neige artificielle plus écologiques
  • Déplacement des épreuves à des altitudes plus élevées où la neige naturelle est plus abondante
  • Réduction des déplacements des spectateurs et des athlètes en favorisant les transports en commun et les énergies renouvelables

En conclusion, la Coupe du monde au Grand-Bornand met en lumière les défis auxquels sont confrontés les organisateurs d'événements sportifs en haute altitude dans un contexte de changement climatique. Les solutions doivent être trouvées pour concilier la passion du sport et la protection de l'environnement.