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Liquidation judiciaire pour Cafés Legal après échec de reprise


L'entreprise de torréfaction, fondée en 1851, n'a pas trouvé de repreneur. 120 salariés et de nombreux créanciers sont affectés.

Liquidation judiciaire pour Cafés Legal après échec de reprise

L'entreprise de torréfaction Cafés Legal, fondée en 1851, qui emploie 120 salariés essentiellement dans son usine du Havre (Seine-Maritime), a annoncé sa liquidation judiciaire en raison de difficultés financières, précisant n'avoir pas trouvé de repreneur avec des «garanties suffisantes».

En 2022, la société, présentée à l'époque comme «la première marque de café producteur indépendant français à l'outil industriel 100% français», avait été rachetée par l'homme d'affaires Michel Ohayon. Il l'avait cédée l'année suivante au fonds d'investissement FNB, spécialisé dans les PME de l'agroalimentaire, qui était devenu actionnaire majoritaire.

La fin d'une aventure entrepreneuriale française

Cessation de paiement et redressement judiciaire

Les Cafés Legal, célèbres pour leur slogan publicitaire «Legal, le goût» et dont le siège social est à Paris, s'étaient déclarés en cessation de paiement au mois de septembre dernier et leur redressement judiciaire avait été prononcé un mois plus tard par le tribunal de commerce de Paris. Dans ce jugement daté du 8 octobre consulté par l'AFP, le tribunal faisait état de 120 salariés dans l'entreprise. Il indiquait également que Legal avait réalisé un chiffre d'affaires annuel (sans préciser l'année) de 44,8 millions d'euros (42 millions de francs), mais que son «passif» atteignait 49 millions d'euros (46 millions de francs).

Impossibilité de faire face au passif

«L'entreprise est manifestement dans l'impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible, notamment du fait d'une perte de compétitivité et d'un passif trop important. Un plan de redressement n'est pas envisageable compte tenu de l'importance du passif, mais un plan de cession le serait, notamment compte tenu des contacts en cours et eu égard à la notoriété de la marque et afin de préserver l'emploi», écrivait en octobre le tribunal.

Échec des négociations de reprise

Mais dans un communiqué daté de mercredi, Legal indique que «malgré une forte activité de l’entreprise ces derniers mois, dans une période difficile marquée par une hausse historique des cours du café, aucune solution de reprise n'a pu aboutir» et que «le tribunal a jugé que la seule offre de reprise déposée ne présentait pas de garanties suffisantes pour assurer [sa] pérennité».

Regrets et liquidation judiciaire

Cafés Legal affirme que sa «direction, qui a œuvré sans relâche afin de trouver un repreneur, regrette cette conclusion» et «la fin d’une aventure entrepreneuriale française» de plus 170 ans, qui faisait «partie intégrante du patrimoine industriel de la France et de la ville du Havre». «Un liquidateur judiciaire supervisera la procédure jusqu’à son terme et veillera au respect des droits des salariés et des créanciers», précise le communiqué.

Conséquences pour les salariés et les créanciers

La liquidation judiciaire de Cafés Legal aura des répercussions importantes pour les 120 salariés de l'entreprise, ainsi que pour les créanciers. Le liquidateur judiciaire aura la tâche de superviser la procédure et de veiller à ce que les droits de toutes les parties concernées soient respectés.

Patrimoine industriel en péril

La fin de Cafés Legal marque également la disparition d'un acteur historique du secteur de la torréfaction en France. L'entreprise, fondée en 1851, faisait partie intégrante du patrimoine industriel de la France et de la ville du Havre. Sa liquidation judiciaire représente une perte significative pour le tissu économique local et national.

En conclusion, la liquidation judiciaire de Cafés Legal met fin à une aventure entrepreneuriale de plus de 170 ans, laissant derrière elle un héritage industriel et des défis économiques pour les salariés et les créanciers.