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Cuba réitère sa disposition à dialoguer avec les États-Unis


À l'approche du retour de Donald Trump, Cuba affirme vouloir maintenir les échanges malgré les sanctions économiques et la crise.

Cuba réitère sa disposition à dialoguer avec les États-Unis

Cuba a réitéré mardi sa disposition à dialoguer avec les États-Unis, à quelques semaines de la prise de fonction du président Donald Trump, qui avait stoppé lors de son premier mandat le rapprochement historique entre les deux pays engagé il y a tout juste dix ans par Barack Obama.

«Ce n’est pas Cuba qui proposera ou prendra l’initiative de suspendre les dialogues existants, de suspendre la coopération existante, pas même les échanges discrets sur certaines questions sensibles», a déclaré le vice-ministre cubain des Affaires étrangères Carlos Fernandez de Cossio lors d’une conférence de presse, à l’occasion du dixième anniversaire de l’annonce du rapprochement historique entre Washington et La Havane.

Le Rapprochement Historique entre Cuba et les États-Unis

Les Débuts du Dégel

Le 17 décembre 2014, Raul Castro (2006-2021) et le démocrate Barack Obama (2008-2016) avaient annoncé le début d’un rapprochement aboutissant au rétablissement des relations diplomatiques en 2015, après plus d’un demi-siècle d’affrontement. Ce processus de dégel avait par la suite été stoppé par le républicain Donald Trump, qui a durement renforcé les sanctions économiques contre l’île communiste, et qui sera de retour à la Maison-Blanche le 20 janvier.

L'Impact des Sanctions Économiques

Cuba, sous embargo depuis 1962, a notamment été réinscrite en 2021 sur la «liste noire des pays soutenant le terrorisme», ce qui entrave les flux financiers et économiques en direction de l’île de 10 millions d’habitants. Les sanctions économiques ont été à peine assouplies par Joe Biden, qui a maintenu Cuba sur cette liste. L’administration démocrate a toutefois repris des réunions bilatérales avec La Havane sur les thèmes migratoires et de la lutte contre le terrorisme.

La Position de Cuba

«Nous serons attentifs à l’attitude du nouveau gouvernement», a poursuivi le vice-ministre, «mais la disposition de Cuba restera la même qu’au cours des 64 dernières années: nous sommes prêts à développer une relation sérieuse et respectueuse avec les États-Unis, et bien sûr à protéger les intérêts souverains des deux pays». Cuba traverse depuis quatre ans une profonde crise économique, la pire depuis la chute de son allié soviétique dans les années 1990, avec des pénuries en tout genre, de fréquentes coupures d’électricité, qui ont dernièrement touché l’ensemble du pays et une vague d’émigration sans précédent.

Les Défis Économiques Actuels

Le vice-ministre a fustigé ceux qui aux États-Unis pensent que «le moment est venu de voir la destruction de Cuba». «Dans quatre ans, l’administration Trump sera terminée et Cuba révolutionnaire, Cuba socialiste, sera toujours là!", a-t-il lancé.

Renforcement des Sanctions Économiques

Les sanctions économiques imposées par les États-Unis ont eu un impact significatif sur l'économie cubaine. Voici quelques points clés à retenir :

  • Réinscription sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme en 2021.
  • Entrave des flux financiers et économiques vers l'île.
  • Sanctions à peine assouplies par l'administration Biden.
  • Reprise des réunions bilatérales sur des thèmes migratoires et de lutte contre le terrorisme.

Ces mesures ont contribué à une crise économique profonde à Cuba, marquée par des pénuries, des coupures d’électricité et une vague d’émigration sans précédent.

En conclusion, malgré les défis économiques et politiques, Cuba reste ouvert au dialogue avec les États-Unis, espérant préserver les avancées réalisées au cours des dernières années.