Le pape François a révélé avoir échappé à deux tentatives d’attentats lors de son voyage historique en Irak en mars 2021, selon des extraits de son autobiographie à paraître publiés mardi par la presse italienne. Dans son livre intitulé «Espère», qui sera disponible mi-janvier dans plus de 80 pays, le pape partage des détails sur les menaces qui ont pesé sur sa visite.
«La police avait alerté la gendarmerie vaticane sur une information reçue des services secrets britanniques: une femme bourrée d’explosifs, une jeune kamikaze, se dirigeait vers Mossoul pour se faire exploser lors de la visite papale», écrit François. «Et une camionnette était aussi lancée à toute vitesse avec la même intention», ajoute-t-il, selon des extraits du livre publiés par le quotidien italien «Corriere della Sera». La kamikaze et le conducteur de la camionnette ont été interceptés et tués par la police irakienne.
Un voyage sous haute protection
Conseils et détermination
«Presque tout le monde m’a déconseillé ce voyage, le premier d’un pontife dans la charnière du Moyen-Orient dévastée par les violences extrémistes et les profanations jihadistes», écrit François, qui célèbre mardi son 88e anniversaire. «Mais je voulais aller au fond des choses. Je sentais que je devais le faire».
Sécurité renforcée
Cette visite historique de trois jours, du 5 au 8 mars 2021, a été placée sous haute protection dans un pays où se terraient alors encore des cellules jihadistes clandestines. C’était le premier déplacement en 15 mois et en pleine pandémie de Covid-19.
Malgré les risques élevés pour sa sécurité, le pape argentin a sillonné le pays en allant à Bagdad, Mossoul et Qaraqosh, dans le nord supplicié par les jihadistes.
Collaboration internationale
Lors de ses voyages à l’étranger, la sécurité du pape est assurée par la garde suisse pontificale et la gendarmerie vaticane, en collaboration avec les forces de l’ordre locales.
Risques élevés
Les risques étaient élevés, mais le pape François a insisté sur l'importance de cette visite. «Je sentais que je devais le faire», écrit-il, soulignant sa détermination à apporter un message de paix et d'espoir dans une région marquée par la violence et les conflits.
Cette visite a marqué un tournant historique, non seulement pour le pape François, mais aussi pour la région du Moyen-Orient, où la présence du pontife a symbolisé un espoir de réconciliation et de paix.