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Le pape François critique vivement le capitalisme devant des banquiers italiens


Le souverain pontife dénonce les dérives financières et appelle à une réforme du système économique mondial. Il critique les pratiques des multinationales et renouvelle son appel à l'annulation de la dette.

Le pape François critique vivement le capitalisme devant des banquiers italiens

Dans un discours devant des représentants de banques italiennes, le pape François a fortement critiqué lundi le capitalisme et ses dérives. Le souverain pontife a dénoncé les pratiques financières qui «piétinent les gens» et fomentent les inégalités, appelant à une réforme profonde du système économique mondial.

La finance piétine les gens et fomente les inégalités

Le pape François a fustigé lundi les dérives d’une finance qui «piétine les gens», renouvelant ses appels à l’effacement de la dette. Lors de son discours au Vatican devant des délégations de trois institutions bancaires italiennes, le pape a exprimé son regret face à une économie qui «trahit sa raison d’être» en s’éloignant de la vie locale et en devenant «non civilisée».

Critiques des délocalisations et de la spéculation

François, qui défend régulièrement un accès plus équitable à la richesse, s’en est également pris aux multinationales qui déplacent leurs entreprises vers des lieux où il est plus facile d’exploiter le travail, mettant les familles et les communautés en difficulté. Il a souligné que ces pratiques nuisent non seulement aux travailleurs mais aussi à l’environnement et encouragent les guerres.

«Une finance saine ne dégénère pas en attitudes usuraires, en pure spéculation et en investissements qui nuisent à l’environnement et encouragent les guerres», a encore ajouté le jésuite argentin, qui aura 88 ans mardi.

Appel à l’annulation de la dette

Inlassable pourfendeur des excès du capitalisme, Jorge Bergoglio a appelé les banques à délivrer davantage de crédits aux personnes «en difficulté» et renouvelé son appel aux pays riches à annuler la dette à l’occasion de l’année jubilaire de 2025. Le pape François, témoin notamment de la crise économique argentine et de l’exploitation des plus pauvres traités comme des «déchets», dénonce régulièrement une économie financière virtuelle et destructrice d’emplois. Au point d’être accusé d’idées marxisantes, qu’il réfute.

Critique du système financier mondial

En 2018, le Vatican avait publié un texte décortiquant et critiquant avec précision un système financier mondial jugé globalement amoral. Le document abordait des sujets tels que les produits dérivés, les prêts hypothécaires à risque et l’économie offshore, soulignant les impacts négatifs de ces pratiques sur les populations les plus vulnérables.

Le pape François a ainsi réitéré son appel à une finance plus humaine et plus juste, capable de servir le bien commun plutôt que de perpétuer les inégalités et l’exploitation.

Réactions et perspectives

Les réactions à ce discours ont été variées. Certains ont salué la prise de position du pape comme un appel nécessaire à la réforme du système financier mondial, tandis que d’autres ont critiqué ses propos comme étant trop radicaux. Cependant, il est indéniable que les paroles du pape François continuent de résonner dans le débat économique et social, appelant à une réflexion profonde sur les valeurs et les objectifs de notre système financier.

En conclusion, le discours du pape François devant les représentants des banques italiennes marque une nouvelle étape dans son plaidoyer pour une économie plus juste et plus humaine. Ses critiques des dérives du capitalisme et ses appels à l’annulation de la dette montrent sa détermination à promouvoir un changement positif dans le monde financier.