Le pape François est arrivé dimanche en Corse, où il doit notamment saluer en papamobile les nombreux fidèles de cette île française de Méditerranée avant une messe en plein air et un entretien avec le président français Emmanuel Macron.
Une semaine après avoir snobé la réouverture de Notre-Dame de Paris, malgré l’invitation du chef de l’Etat, le pape en provenance de Rome est arrivé à 08h50 à l’aéroport d’Ajaccio. Il y a été accueilli par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et un petit groupe d’enfants corses, au son de musique corse.
Engouement autour de la visite
Accueil chaleureux et préparatifs intensifs
Dans les rues de la principale ville de cette île méditerranéenne de 350'000 habitants, dont 80% de catholiques, selon le Vatican, des fidèles ont commencé à se rassembler dès l’aube pour voir le souverain pontife.
Le pape doit prendre un bain de foule en papamobile sur le front de mer avant de se rendre au palais des congrès pour clôturer un colloque sur «la religiosité populaire en Méditerranée», puis une prière à la cathédrale à 11h20 et une messe à 15h30 qui devrait rassembler 9000 personnes au théâtre de verdure du Casone. Il repartira peu après 18h00 selon le Saint-Siège, après un entretien à l’aéroport avec Emmanuel Macron.
La visite a été annoncée tardivement, fin novembre, obligeant à mettre les bouchées doubles pour accueillir les dizaines de milliers de personnes attendues.
Préparations et soutien logistique
Bannières jaunes et blanches (les couleurs papales) dans les rues, façade de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption repeinte, interdictions massives de stationnement, 2200 renforts déployés pour la sécurité: la ville s’est préparée. Le pape a été invité en Corse par Mgr François-Xavier Bustillo, 56 ans, très populaire et médiatique évêque d’Ajaccio, qu’il avait créé cardinal en septembre 2023.
«Le diocèse est pauvre, la région Corse n’est pas riche» mais grâce à la générosité des entreprises et des fidèles «on va réussir un accueil digne du Pape», a-t-il affirmé à l’AFP. Grâce aussi à «la solidarité nationale» française, a précisé le préfet de Corse, Jérôme Filippini, qui évalue à «plusieurs millions d’euros» le coût de cette visite de quelques heures.
Discours et symbolisme
Le jésuite argentin, qui fêtera ses 88 ans deux jours après ce voyage, prononcera deux discours au cours de la journée.
Pour ce troisième dimanche de l’Avent, le clergé se parera de couleurs spécifiques: «Nous serons en rose (...) une couleur vive qui nous rappellera le cheminement entre le violet de l’Avent et le blanc de la Noël», explique le père Georges Nicoli, curé de la paroisse Notre-Dame de Lourdes à Bastia.
Priorités pontificales en Méditerranée
De Malte à la Sicile en passant par l’île grecque de Lesbos, François s’est rendu à plusieurs reprises dans le bassin méditerranéen, qui concentre plusieurs priorités de son pontificat, comme le dialogue interreligieux ou l’accueil des migrants.
Cette visite en Corse est donc une étape importante dans le parcours du pape François, marquée par un engagement profond et une grande ferveur des fidèles.