L'OM s'est fait rejoindre en toute fin de match samedi (1-1). Il manque l'occasion de se rapprocher du PSG mais il garde sa 2e place grâce au nul de Monaco à Reims (0-0).
Marseille frustré par Lille au Vélodrome, Monaco n'en profite pas
Longtemps en tête, Marseille – privé d'Ulisses Garcia, blessé – a été rejoint en fin de match par Lille (1-1) samedi lors d'un choc de haut niveau, conclu dans la confusion et que les deux équipes auraient pu emporter.
Marseille visait une quatrième victoire consécutive en Ligue 1 alors que les Dogues cherchaient à étirer leur série d'invincibilité (15 matches toutes compétitions confondues avant le coup d'envoi). Au bout du compte, ce sont les Lillois qui ont eu gain de cause, mais il s'en est fallu de peu. L'égalisation de l'équipe de Bruno Genesio est en effet intervenue à la 87e minute quand Bafodé Diakité a transformé de la tête un coup franc bien frappé par Rémy Cabella et bêtement concédé par Pierre-Emile Hojbjerg.
Un match nul juste entre deux équipes de niveau Champions League
Au bout d'une fin de match confuse, lors de laquelle le Marseillais Pol Lirola a été expulsé et qui a vu l'arbitre sortir sous un déluge de sifflets, il semble que le match nul soit assez juste, entre deux équipes qui ont montré qu'elles avaient le niveau Champions League, leur ambition.
L'OM n'a donc pas réussi à confirmer son beau succès contre Monaco, qui semblait avoir débloqué quelque chose à domicile. Mais avant de jouer leur dernier match de l'année 2024 en Coupe, dimanche 22 décembre à Saint-Étienne, les Marseillais (2e) savent qu'ils débuteront 2025 sur le podium. Ils le doivent en partie à leur gardien Geronimo Rulli.
Geronimo Rulli impérial
Formidable depuis le début de saison, l'Argentin a encore sauvé l'OM en début de match, quand Lille semblait avoir pris le contrôle des opérations: d'abord sur une frappe déviée de Matias Fernandez-Pardo (8e) puis avec une sortie exceptionnelle devant Jonathan David (11e).
Marseille pouvait souffler et la suite de la première période a été superbe, avec deux équipes toujours sur un fil, l'OM avec ses redoublements de passes qui demandent une grande sûreté technique et le LOSC avec son bloc haut et les espaces qui vont avec. C'est d'ailleurs en punissant cet ambitieux positionnement que l'OM a pris l'avantage, au bout d'une impeccable action collective lancée par Amir Murillo, développée par Neal Maupay, Luis Henrique et Adrien Rabiot et conclue avec beaucoup de sang-froid par Quentin Merlin (1-0, 17e).
Séquences marseillaises prometteuses
Marseille a encore eu deux énormes occasions, via Mason Greenwood et Maupay, et, par séquences, on a vu une équipe aux idées claires et qui sait vraiment ce qu'elle veut faire.
Mais Lille aussi est resté dangereux, avec Edon Zhegrova et David, toujours, et le duel est resté ouvert tout au long d'une deuxième période tendue et incertaine.
Rulli a continué à attirer les ballons, même devant son capitaine Leonardo Balerdi, près de marquer contre son camp (78e). Mais en face, Lucas Chevalier est venu rappeler que ce match était aussi celui de deux grands gardiens, avec plusieurs arrêts importants, devant Rabiot notamment (77e).
Jusqu'au but égalisateur de Diakité, la meilleure occasion avait tout de même été pour l'OM, avec un tir de Maupay sur le poteau (55e) dans la foulée d'une étourderie de la défense lilloise. Mais alors que Lille pouvait craindre la fatigue après son match de Champions League mercredi contre Sturm Graz (3-2), l'équipe nordiste a plutôt mieux fini que l'OM, moins lucide, et les changements de Genesio ont plus apporté que ceux de Roberto De Zerbi.
Changements gagnants côté lillois
Tenu en échec à Reims (0-0) dans la soirée, Monaco - sans Denis Zakaria, blessé, mais avec Philipp Köhn titulaire dans les buts et Breel Embolo à partir de la 67e minute - n'a pas saisi l'occasion de reprendre la 2e place à Marseille et devra se contenter du 3e rang au terme de cette 15e journée de Ligue 1. L'ASM revient à hauteur du club phocéen, avec 30 points mais une moins bonne différence de buts, et conclut une première partie de saison satisfaisante.
Monaco se heurte au bloc rémois
Les joueurs d'Adi Hütter - qui avait pour l'occasion reconduit une défense à trois très rare cette saison - n'ont jamais emballé ce match assez pauvre techniquement, malgré des occasions des deux côtés, se heurtant souvent au onze rémois, qui n'a pas hésité à se ressouder devant sa surface quand les Monégasques se montraient menaçants.
Ce sont mêmes les Rémois qui ont eu les deux plus grosses occasions de la rencontre: un raté du duo Marshall Munetsi-Keito Nakamura, quand le premier a adressé un centre à mi-hauteur et trop profond au second, qui aurait dû tenter une tête plutôt qu'une reprise difficile du pied gauche (37e), pour conclure un deux contre un offert par une perte de balle de Wilfried Singo. En deuxième période, Oumar Diakité a trouvé la barre transversale d'une reprise sans contrôle après un bon centre en retrait de Junya Ito (51e).
En face, Monaco a eu plusieurs situations, sans jamais connaître une période de domination majeure durant la rencontre, par Eliesse Ben Seghir (21e), globalement trop discret, et Takumi Minamino (31e, 77e, 90e+2), actif mais maladroit. Insuffisant.