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La Corée du Sud face à une nouvelle motion de destitution contre Yoon Suk Yeol


La population et le Parlement sud-coréens expriment leur défiance envers le président Yoon Suk Yeol, qui affronte une seconde motion de destitution.

La Corée du Sud face à une nouvelle motion de destitution contre Yoon Suk Yeol

La défiance de la population et du parlement envers le président sud-coréen est à son comble après la tentative ratée d'imposer la loi martiale, le 3 décembre. Yoon Suk Yeol, fait face samedi pour la deuxième fois à une motion de destitution devant les députés.

Des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler à Séoul, avant le vote des députés prévu à 16h (8h en Suisse), pour exiger le départ de l’impopulaire chef de l’Etat conservateur, parallèlement visé par une enquête pour «rébellion» et qui a interdiction de quitter le pays. La police a dit attendre au moins 200'000 participants.

Grande manifestation attendue contre le président Yoon

Préparatifs et soutien des manifestants

Devant l’Assemblée nationale, par un froid glacial, des bénévoles distribuent des patchs chauffants, du café et de la nourriture. Une manifestante a annoncé avoir loué un autobus et le mettre à la disposition des parents souhaitant changer les couches et donner à manger à leurs bébés pendant le rassemblement.

La chanteuse de K-pop Yuri, du groupe Girl’s Generation, dont la chanson «Into the New World» est devenue un hymne de protestation, a annoncé avoir payé à l’avance des repas pour les manifestants. «Restez en sécurité et prenez soin de votre santé», a-t-elle écrit sur une plateforme de discussion.

Contre-manifestation des partisans de Yoon

Plusieurs milliers de partisans de Yoon se sont également rassemblés dans le centre de Séoul, brandissant des drapeaux sud-coréens et américains et réclamant l’arrestation des dirigeants d’opposition.

Contexte politique et motion de destitution

Le 7 décembre, une première motion de destitution avait échoué, la plupart des députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk Yeol ayant quitté l’hémicycle avant le vote pour empêcher le quorum d’être atteint.

Pour être adoptée, la motion doit recueillir au moins 200 voix sur 300. L’opposition menée par le Parti démocrate compte 192 sièges, et le PPP 108. Les adversaires du président Yoon doivent donc faire basculer au moins huit députés du PPP dans leur camp pour obtenir sa chute.

Jusqu’à présent, sept députés du PPP ont dit qu’ils voteraient pour la destitution. Selon les médias locaux, beaucoup de députés n’ont pas encore pris leur décision à quelques heures du vote.

Conséquences possibles de la motion

Si la motion passe, le président Yoon sera suspendu en attendant que la Cour constitutionnelle valide sa destitution. L’intérim sera assuré par le Premier ministre Han Duck-soo. Si la Cour confirme la destitution, Yoon Suk Yeol, 63 ans, deviendra le deuxième président de l’histoire de la Corée du Sud à subir ce sort, après Park Geun-hye en 2017. Mais il existe aussi un précédent de destitution votée par le Parlement puis invalidée deux mois plus tard par la Cour constitutionnelle en 2004.

Repas offerts par une star de K-pop

La chanteuse de K-pop Yuri, du groupe Girl’s Generation, a annoncé avoir payé à l’avance des repas pour les manifestants. «Restez en sécurité et prenez soin de votre santé», a-t-elle écrit sur une plateforme de discussion.

Précédent historique

Il existe un précédent de destitution votée par le Parlement puis invalidée deux mois plus tard par la Cour constitutionnelle en 2004.