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Grève chez Harrods avant Noël pour de meilleures conditions de travail


Plus de 300 employés du magasin de luxe Harrods se mettent en grève pour réclamer de meilleures rémunérations et conditions de travail.

Grève chez Harrods avant Noël pour de meilleures conditions de travail

Plus de 300 employés du grand magasin de luxe britannique Harrods ont décidé de se mettre en grève le week-end avant Noël et durant le jour férié du «Boxing Day», pour réclamer de meilleures rémunérations et conditions de travail, a indiqué vendredi leur syndicat.

Les salariés «n’ont pas eu d’autre choix que de voter en faveur d’une grève une nouvelle fois, étant donné le refus de la direction de Harrods de reconnaître ou d’entamer des négociations avec» le syndicat, a indiqué United Voices of the World (UVW), qui représente les grévistes.

Harrods sourd aux revendications

Détails de la grève

Leur action débutera le vendredi 20 décembre au soir et durera jusqu’au dimanche 22 décembre, puis de 12h00 à 21h30 le jeudi 26 décembre, jour férié du «Boxing Day» qui ouvre les soldes d’hiver au Royaume-Uni, soit durant «les journées les plus importantes de l’année pour le commerce», a-t-il détaillé.

«Plus de 350 employés, dont des chefs, des hôtes et hôtesses, des pâtissiers, des réceptionnistes (...) débraieront pour cette action coordonnée contre des salaires, avantages de misère et l’absence de respect», a détaillé le syndicat vendredi.

Témoignages des employés

«En tant que magasin de luxe parmi les plus grands au monde, Harrods devrait montrer l’exemple (...) Au lieu de cela, nous gagnons le salaire minimum et nous sommes privés d’avantages de base tels que des indemnités de repas et une prime de Noël – des choses qui devraient être la règle dans une entreprise qui accumule des millions de livres de bénéfices chaque année», défend Alice Howick, serveuse chez Harrods et membre de l’UVW, citée dans un communiqué du syndicat.

Contexte des accusations contre l'ancien propriétaire

Cette grève intervient également au moment où l’enseigne doit gérer les répercussions des accusations de viols et agressions sexuelles de plusieurs dizaines de femmes, dont de nombreuses anciennes employées, contre son ancien propriétaire, le riche homme d’affaires égyptien Mohamed Al-Fayed, décédé en 2023 à 94 ans.

Entre la révélation de ce scandale par la BBC le 19 septembre et le 22 octobre, plus de 250 personnes avaient contacté le grand magasin londonien pour négocier un accord amiable. Harrods a été revendu en 2010 au fonds souverain Qatar Investment Authority.

Ambiance déjà très tendue

L'ambiance au sein du magasin est déjà très tendue, et cette grève ne fait qu'ajouter à la pression. Les employés espèrent que cette action fera réagir la direction et permettra d'ouvrir des négociations pour améliorer leurs conditions de travail et de rémunération.

Les revendications des employés sont claires : ils demandent des salaires décents, des avantages sociaux à la hauteur de leur travail et un respect de la part de la direction. Cette grève, qui intervient à un moment crucial pour le commerce, pourrait avoir un impact significatif sur les ventes de Harrods, surtout pendant la période des fêtes.

Le syndicat espère que cette mobilisation forcera la direction à entamer des discussions sérieuses et à répondre aux attentes légitimes des employés.