Quatre cyberharceleurs présumés de Brigitte Macron seront jugés en correctionnel à Paris. Les prévenus sont poursuivis pour «des propos malveillants portant sur le genre et la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d’âge avec son conjoint». Ce procès fait suite à de premières condamnations en septembre et concerne notamment le détenteur sur des réseaux sociaux du compte «Zoé Sagan», Aurélien Poirson-Atlan.
Un procès à venir pour cyberharcèlement transphobe
Première audience en juillet 2025
Une première audience est fixée au 10 juillet 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris. Une audience au fond est également prévue sur deux jours les 27 et 28 octobre. Ce procès concernera quatre hommes accusés de «de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d’âge avec son conjoint (Emmanuel Macron) selon un angle l’assimilant à la pédophilie», a annoncé jeudi le parquet de Paris.
Enquête ouverte pour cyberharcèlement
Brigitte Macron a déposé plainte pour cyberharcèlement le 27 août, un délit faisant encourir deux ans d’emprisonnement. Une enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) pour cyberharcèlement et provocation à commettre une infraction.
Les prévenus
- Aurélien Poirson-Atlan, connu sous le pseudonyme de «Zoé Sagan», est un publicitaire souvent suspendu et suivi sur les réseaux sociaux.
- Jean-Luc M., né en 1960 et demeurant en Saône-et-Loire.
- Bertrand S., né en 1969, demeurant à Paris.
- Jean-Christophe D., né en 1971.
Réactions et accusations de téléguidage politique
Me Juan Branco, avocat d’Aurélien Poirson-Atlan, a dénoncé l’arrestation de son client et le «téléguidage politique désormais évident» du parquet de Paris. Il a également critiqué le placement en garde à vue de Poirson-Atlan, affirmant que les infractions de presse ne devraient pas faire l’objet de contraintes de corps.
Infox et condamnations précédentes
Parmi les messages objets de ce procès futur, une infox resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Cette fausse information prétend que Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.
Deux femmes avaient largement contribué à la diffusion de cette infox en 2021, via une longue «interview» sur YouTube. Amandine Roy, une «médium», interrogeait Natacha Rey, une «journaliste indépendante autodidacte», sur la découverte de cette «tromperie», «escroquerie», de ce «mensonge d’État». Elles ont été condamnées en septembre pour diffamation, après une plainte de Brigitte Macron.
La fausse information avait connu un écho plus important après la vidéo YouTube, s’exportant même à l’international – notamment aux États-Unis, où elle est devenue virale à l’extrême droite, en pleine campagne présidentielle.
Peine de deux ans d'emprisonnement encourue
Les prévenus encourrent une peine de deux ans d’emprisonnement pour cyberharcèlement et provocation à commettre une infraction. Ce procès met en lumière les enjeux de la lutte contre le cyberharcèlement et la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux.