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Les rebelles syriens avancent vers Homs avec le soutien turc


Les rebelles syriens, soutenus par la Turquie, ont pris Alep et Hama et se dirigent vers Homs, marquant une avancée majeure dans la guerre civile.

Les rebelles syriens avancent vers Homs avec le soutien turc

Le chef des rebelles en Syrie a affirmé vendredi vouloir renverser le président Bachar al-Assad, après que ses combattants ont déferlé de leur fief pour s’emparer de villes clés lors d’une offensive fulgurante à laquelle la Turquie a apporté son soutien.

Après avoir pris Alep et Hama en moins d’une semaine, les rebelles sont aux portes de Homs, à 150 km de la capitale Damas, l’avancée la plus spectaculaire en 13 ans de guerre. Les rebondissements militaires touchent aussi l’est et le sud du pays meurtri par une guerre complexe qui a fait un demi-million de morts depuis 2011, et l’a morcelé en zones d’influence, avec des belligérants soutenus par différentes puissances étrangères.

Principal allié du pouvoir syrien, la Russie, prise par sa guerre contre l’Ukraine, a appelé ses ressortissants à quitter la Syrie. Si les rebelles s’emparent de Homs, la troisième ville du pays, seules Damas et la côte méditerranéenne seront encore aux mains des forces de Bachar, dont la famille est au pouvoir depuis plus de cinq décennies en Syrie.

Les rebelles gagnent du terrain

«Lorsque nous parlons d’objectifs, le but de la révolution, c’est de renverser ce régime. Nous avons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif», a dit à CNN Abou Mohammed al-Jolani, le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Son groupe qui mène la coalition rebelle est considéré comme terroriste par l’ONU, les États-Unis et certains pays européens.

«Idleb, Hama, Homs et bien sûr l’objectif, Damas: l’avancée des opposants continue. Nous souhaitons que cette avancée se poursuive sans incident», a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est un soutien majeur des rebelles.

Situation à Homs

L’OSDH a indiqué que les troupes gouvernementales syriennes s’étaient retirées de Homs vendredi, mais le ministère syrien de la Défense a démenti. Ces dernières heures, les rebelles «sont entrés dans les villes de Rastane et Talbisseh», dans la province de Homs, en l’absence totale des forces du régime, a ajouté l’OSDH qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

Fronts de l’est et du sud

Sur un autre front, dans l’est de la Syrie, les forces syriennes et leurs alliés pro-iraniens «se sont retirés des zones qu’ils contrôlent dans la province de Deir Ezzor, et les forces kurdes avancent vers ces zones», a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. Le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes et qui contrôlent des pans entiers du nord-est de la Syrie, a déclaré qu’il était ouvert au dialogue avec les rebelles islamistes, mais aussi avec la Turquie qui considère les FDS comme une organisation terroriste.

«Nous voulons une désescalade avec HTS et d’autres parties», a déclaré à la presse Mazloum Abdi, en soulignant que la progression rapide des rebelles imposait «une nouvelle» réalité politique dans le pays.

Situation dans le sud

Et dans le sud de la Syrie, les forces syriennes ont abandonné plusieurs positions dans la province de Deraa, berceau de la révolte contre Bachar al-Assad, a poursuivi l’Observatoire.

Les Kurdes contrôlent le nord-est du pays, ajoutant une couche supplémentaire à la complexité de la guerre civile syrienne.

En conclusion, la situation en Syrie reste extrêmement volatile, avec des rebelles déterminés à renverser le président Bachar al-Assad et des puissances étrangères influençant les dynamiques sur le terrain. La guerre civile syrienne, qui a déjà coûté la vie à un demi-million de personnes, continue de morceler le pays en zones d’influence, chaque camp cherchant à gagner du terrain et à imposer sa vision de l’avenir.