Plus de 1500 élèves d'une école primaire ont boycotté les cours vendredi à Skopje, la capitale de la Macédoine du Nord, pour protester contre le retour d'un camarade accusé de harcèlement, selon les médias locaux. Ce cas rare d'un écolier accusé de harcèlement répété pendant plusieurs années a choqué l'opinion publique et mis à l'épreuve le système éducatif du pays. Une première tentative de transfert de l'élève, dont l'âge n'a pas été précisé, vers un autre établissement avait déjà provoqué un boycott général.
Boycott total des cours pendant deux jours
Lorsqu'il est revenu il y a trois jours dans son ancien établissement, tous les élèves ont quitté la classe, avant un boycott total des cours jeudi et vendredi. Selon des témoignages de parents, les incidents ont commencé en première année et incluaient du harcèlement verbal et physique, des coups, du vandalisme sur le matériel scolaire, du harcèlement sexuel et même des menaces avec un couteau.
Réactions des parents et des institutions
Le conseil des parents de l'école a déclaré avoir envoyé une demande aux institutions pour «engager urgemment tous les mécanismes pour évaluer l'état émotionnel et psychologique de l'élève». Les parents ne posent pas d'ultimatum sur un éventuel transfert et ne cherchent pas à culpabiliser l'enfant, mais exigent que les autres élèves soient protégés. Le ministère de l'Éducation a mis en place une commission chargée de résoudre le problème.
Les incidents de harcèlement
Les incidents de harcèlement ont été nombreux et variés, affectant profondément le climat scolaire. Parmi les actes rapportés, on trouve :
- Harcèlement verbal : Insultes et moqueries répétées.
- Harcèlement physique : Coups et violences physiques.
- Vandalisme : Dégradation du matériel scolaire.
- Harcèlement sexuel : Comportements inappropriés et déplacés.
- Menaces avec un couteau : Intimidation avec une arme blanche.
Les mesures prises par le ministère de l'Éducation
Face à la gravité de la situation, le ministère de l'Éducation a décidé de créer une commission spéciale pour aborder le problème. Cette commission a pour mission d'évaluer la situation dans son ensemble et de proposer des solutions pour garantir la sécurité et le bien-être de tous les élèves. Les parents et les enseignants attendent avec impatience les résultats de cette commission, espérant que des mesures concrètes seront prises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Ce boycott massif des cours met en lumière les défis auxquels est confronté le système éducatif en Macédoine du Nord, notamment en matière de gestion du harcèlement scolaire. Les autorités devront non seulement trouver une solution pour cet élève en particulier, mais aussi mettre en place des politiques préventives pour protéger tous les élèves à l'avenir.
