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Manifestations en Géorgie : Des milliers de pro-UE défient le gouvernement


Des milliers de manifestants pro-UE se sont rassemblés mercredi à Tbilissi malgré les arrestations et la répression policière.

Manifestations en Géorgie : Des milliers de pro-UE défient le gouvernement

Des milliers de manifestants pro-UE se sont rassemblés mercredi à Tbilissi en Géorgie pour une septième nuit de protestation contre le gouvernement, qui a accentué la pression sur le mouvement en arrêtant notamment Nika Gvaramia, l’un des meneurs de l’opposition.

Les autorités accentuent leur pression sur le mouvement

Nombre des participants sont venus équipés de lunettes de plongée ou de masques chirurgicaux pour se protéger des gaz lacrymogènes utilisés en abondance par la police les soirs précédents, mais la foule paraissait plus clairsemée par rapport aux rassemblements massifs de la semaine dernière, même si l’affluence restait conséquente pour ce pays d’environ 4 millions d’habitants.

Une énergie persistante malgré une baisse de la participation

Nikoloz Bakouradzé, étudiant de 19 ans, pense que le mouvement a «déjà passé son pic». «Aujourd’hui comme hier, les gens sont moins nombreux», estime le jeune homme, tout en jugeant que «l’énergie reste la même».

Arrestations et perquisitions

Les autorités ont accentué leur pression sur le mouvement en perquisitionnant mercredi les bureaux du parti d’opposition Droa. Des policiers cagoulés y ont brutalisé puis embarqué Nika Gvaramia, le dirigeant d’un autre parti allié, Akhali, selon des images du média indépendant Pirveli.

Le ministère de l’Intérieur a également rapporté l’arrestation de sept personnes accusées d’avoir «organisé» des violences lors des manifestations. Elles encourent jusqu’à neuf ans de prison. Il a confirmé avoir mené des perquisitions dans les bureaux de plusieurs partis politiques et affirmé qu’un «grand nombre d’engins pyrotechniques» et des cocktails Molotov avaient été saisis.

Répression et menaces du Premier ministre

Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé a, pour l’heure, adopté une ligne dure, menaçant l’opposition et refusant toute concession. Mercredi, il a promis à nouveau de réprimer «l’opposition radicale» et des ONG qui, selon lui, organisent des «actions violentes» et tentent de déstabiliser le pays. «Personne n’échappera à ses responsabilités», a-t-il averti.

La situation en Géorgie reste tendue alors que les manifestations se poursuivent et que les autorités continuent de durcir leur position contre les opposants.