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Bachar al-Assad augmente de 50% la solde des militaires syriens


Cette hausse intervient alors que l'armée syrienne affronte une offensive rebelle à Hama et Alep. La situation économique et morale des troupes est critique.

Bachar al-Assad augmente de 50% la solde des militaires syriens

Le président syrien Bachar al-Assad a annoncé par décret mercredi augmenter de 50% la solde des militaires de carrière. Cette décision intervient alors que l’armée syrienne fait face à une offensive fulgurante de rebelles dans le nord du pays. L’agence officielle syrienne Sana a publié le texte du décret, précisant que cette augmentation ne s’applique pas aux réservistes ou aux retraités.

Contexte de l'augmentation de la solde

L’annonce de cette augmentation de solde survient dans un contexte particulièrement tendu. L’armée syrienne tente de repousser l’avancée vers la ville de Hama (centre) d’une coalition de rebelles conduits par des islamistes radicaux. Ces derniers jours, la coalition a pris la majeure partie d’Alep (nord), deuxième ville de Syrie, mettant ainsi une pression supplémentaire sur les forces gouvernementales.

Situation économique et morale des troupes

Depuis le début de la guerre civile en 2011, la situation économique en Syrie s’est considérablement dégradée. La monnaie nationale a perdu plus de 99% de sa valeur, et plus de 90% de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU. Cette situation économique désastreuse a un impact direct sur les troupes. «Avec 20 dollars de solde par mois, les troupes sont dans la misère, démoralisées», a affirmé l’analyste Fabrice Balanche.

Composition et effectifs de l'armée syrienne

L’armée syrienne est généralement composée de :

  • Volontaires
  • Conscrits
  • Réservistes

Avant la guerre, ses effectifs étaient estimés à 300'000 hommes. Cependant, en 2015, des experts militaires occidentaux estimaient qu’elle avait perdu la moitié de ses effectifs en raison des morts et des désertions pendant le conflit.

Cette augmentation de solde vise donc à remotiver des troupes «moins nombreuses et démoralisées» depuis 2011, face à l'avancée des rebelles jihadistes.