Face aux Anglaises, la Nati veut éviter une nouvelle claque. Corrigées par l'Allemagne vendredi, les Suissesses affrontent les championnes d'Europe en titre, mardi à Sheffield (20h45).
Ne pas tendre l’autre joue
Telle est la mission de l’équipe de Suisse pour son dernier match de l’année, après la claque reçue au Letzigrund il y a quatre jours contre l’Allemagne (0-6). Mardi à Sheffield, la Nati défie l’Angleterre, championne d’Europe en titre.
Une tâche ardue sans joueuses majeures
Pia Sundhage est toujours privée de cinq joueuses majeures (Lia Wälti, Luana Bühler, Geraldine Reuteler, Ramona Bachmann et Naomi Luyet), tandis que les Anglaises, inoffensives samedi contre les Etats-Unis (0-0) à Wembley devant 78’346 spectateurs, veulent se servir de ce duel pour reprendre confiance devant le but adverse.
Préparation et stratégie
Depuis le revers de vendredi, la sélectionneuse n’a pas eu beaucoup de temps pour corriger ce qui n’a pas fonctionné contre les Allemandes. Face aux Lionnes, il faudra s’attendre à un type de match similaire, avec une équipe de Suisse pressée, obligée de défendre.
«Mais nous avons un plan», prévient Pia Sundhage sans dévoiler lequel. Y aura-t-il beaucoup de changements? «Peut-être», répond-elle afin de laisser un effet de surprise.
Réaction attendue
«Nous voulons toutes montrer une réaction, même si l’Angleterre est une équipe redoutable avec de grosses qualités offensives», ajoute Noelle Maritz. Un adversaire qui sera poussé par un stade de Bramall Lane – où la Nati s’était inclinée contre la Suède (2-1) et les Pays-Bas (4-1) lors du dernier Euro – qui va presque faire le plein.
«Nous voulons terminer l’année sur un bon résultat», poursuit la latérale d’Aston Villa. Et ne pas casser l’engouement qui est en train de se créer autour des Suissesses, qui n’ont jamais autant attiré de public que cet automne.
Stratégie de jeu
Pour tenter de faire douter l’Angleterre le plus longtemps possible, il faudra rééditer les trente premières minutes de vendredi, durant lesquelles la Mannschaft ne s’est pratiquement pas montrée dangereuse, avec un bloc très compact. Tout en exploitant mieux les contre-attaques.
«Si nous avions mieux géré ces situations, nous aurions pu prendre l’avantage, relève Sundhage. Un goal aurait peut-être changé la physionomie de la partie. Il faut rester positif et aborder ce nouveau match en gardant en tête ce qui a fonctionné.» En effet, tout n'était pas à jeter, loin de là, avant l'ouverture du score de Sjoeke Nüsken (43e).
Apprentissage pour l'Euro
En revanche, en seconde période, les Suissesses s’étaient fait dévorer par le pressing allemand, n’osant pas assez dégager loin devant pour desserrer l’étreinte. «Des fois, l’adversaire est trop fort pour réussir à bien conserver le ballon. C’est un point essentiel qui le sera aussi à l’Euro: prendre la bonne décision lorsqu'on récupère le cuir. Ce sera crucial», explique Pia Sundhage.
Un registre dans lequel la capitaine Lia Wälti excelle. Pour le moment, la Nati doit apprendre à se débrouiller sans elle. L’Euro (2-27 juillet) est dans sept mois et l'apprentissage du tout haut niveau passe par ce défi très compliqué contre les championnes en titre.
Pour le meilleur, ou pour le pire.
Montrer une réaction
Jouer plus intelligemment
En conclusion, la Nati doit montrer une réaction face à l’Angleterre, en jouant de manière plus intelligente et en exploitant mieux les contre-attaques. Ce match sera un test important pour la préparation de l’Euro et pour maintenir l’engouement autour de l’équipe.
