Logo webradio media

RDC: Joseph Kabila jugé pour complicité avec le M23 et crimes contre la paix


L'ancien président congolais est poursuivi en son absence à Kinshasa pour sa présumée alliance avec le groupe armé M23 et le Rwanda, risquant la peine de mort.

RDC: Joseph Kabila jugé pour complicité avec le M23 et crimes contre la paix

Le procès pour «crime contre la paix» de l’ex-président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, accusé de complicité avec le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda, s’est ouvert vendredi à Kinshasa en son absence. L’audience a commencé vers 11H20 heure locale devant la Haute cour militaire dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, capitale de la RDC.

Joseph Kabila, qui vit à l’étranger depuis plus de deux ans, avait été vu en mai à Goma, sous contrôle du M23. Il n’a pas été revu dans le pays depuis. L’ex-président de la RDC et sénateur à vie est poursuivi pour «participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie, viol, torture et déportation, occupation à force ouverte de la ville de Goma», selon l’acte d’accusation.

Les accusations contre Joseph Kabila

Complicité avec le Rwanda

«En complicité avec une puissance étrangère, en l’occurrence le Rwanda», M. Kabila a cherché à «renverser par la force le pouvoir légalement établi» à Kinshasa, énonce l’acte d’accusation. Pour l’accusation, M. Kabila est «l’un des initiateurs de l’Alliance fleuve Congo (AFC)", branche politique du M23. C’est dans ce contexte qu’il est accusé notamment des cas d’homicides et de viols commis par des hommes de la coalition AFC/M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Crimes graves et peine de mort

Ces faits sont passibles de la peine de mort en RDC, où un moratoire sur l’exécution de la peine capitale en vigueur depuis 2003 a été levé en 2024 – aucune exécution n’a cependant eu lieu depuis. L’Est congolais, région riche en ressources naturelles frontalière du Rwanda, est déchiré par des conflits depuis 30 ans. Les violences se sont intensifiées ces derniers mois avec la prise de contrôle par le M23 de Goma et Bukavu, capitales des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Accord de cessez-le-feu

Le 19 juillet au Qatar, le M23 et le gouvernement de Kinshasa ont signé une déclaration de principes comprenant un engagement pour un «cessez-le-feu» permanent. L’accord signé à Doha a été salué par la communauté internationale comme une «avancée» vers un accord de paix global dans l’est congolais.

Contexte des conflits

L’Est congolais, région riche en ressources naturelles frontalière du Rwanda, est déchiré par des conflits depuis 30 ans. Les violences se sont intensifiées ces derniers mois avec la prise de contrôle par le M23 de Goma et Bukavu, capitales des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Impact de l'accord de Doha

L’accord signé à Doha a été salué par la communauté internationale comme une «avancée» vers un accord de paix global dans l’est congolais. Cet accord pourrait marquer un tournant dans la quête de stabilité et de paix dans une région longtemps ravagée par les conflits.

En conclusion, le procès de Joseph Kabila pour «crime contre la paix» est un événement majeur dans l’histoire récente de la RDC. Les accusations portées contre lui sont graves et pourraient avoir des répercussions importantes sur la situation politique et sécuritaire du pays. L’accord de cessez-le-feu signé au Qatar offre cependant un espoir de paix durable dans l’Est congolais.