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Pedro Sánchez reconduit à la tête du PSOE malgré les scandales


Le Premier ministre espagnol a été réélu avec 90% des voix lors du congrès de Séville, marqué par des affaires de corruption.

Pedro Sánchez reconduit à la tête du PSOE malgré les scandales

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, qui n’avait aucun adversaire, a été reconduit dimanche à la tête du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à l’issue d’un congrès à Séville (sud) dominé par les affaires de corruption visant plusieurs de ses proches.

Pedro Sánchez, qui dirige le parti depuis 2017 (après avoir été déjà à sa tête entre 2014 et 2016), et la liste de 54 noms qu’il avait proposée pour le Comité exécutif du parti ont reçu les voix d’environ 90% des 1028 délégués ayant voté.

Avancé d’un an par Pedro Sánchez par rapport au calendrier initial afin de resserrer les rangs autour de lui et de faire taire les voix critiques, ce 41e congrès s’est traduit, comme prévu, par la reconduction de tous ses fidèles aux postes clés de la formation.

Un Congrès Marqué par les Scandales de Corruption

Contexte d'Affaiblissement pour le PSOE

Ce congrès, qui avait débuté vendredi, s’est déroulé dans un contexte d’affaiblissement pour le PSOE et Sánchez, en raison de la multiplication récente des affaires de corruption ou de trafic d’influence.

Enquêtes Judiciaires sur l'Entourage de Sánchez

Plusieurs membres de l’entourage du Premier ministre sont actuellement la cible d’enquêtes judiciaires, au premier rang desquels son épouse Begoña Gómez, son frère David Sánchez, mais aussi José Luis Ábalos, son ancien ministre des Transports, longtemps considéré comme son bras droit.

Démission de Juan Lobato

Comme pour illustrer ce contexte de crise, le patron de la fédération socialiste de la Communauté de Madrid, Juan Lobato, avait été contraint à la démission mercredi après avoir mis en cause une conseillère de la Moncloa, siège de la présidence du gouvernement, dans une des affaires qui empoisonnent la vie de Pedro Sánchez depuis des mois.

Témoignage Devant le Juge

Vendredi, jour de l’ouverture du congrès de Séville, Juan Lobato a été convoqué pour témoigner devant le juge qui enquête sur l’origine de fuites concernant un accord négocié entre la justice et le conjoint de la présidente de droite de la Communauté de Madrid, poursuivi pour fraude fiscale. L’enquête a pour objet de déterminer si ces fuites provenaient de La Moncloa.

Fragilisation Politique

Fragilisé par la multiplication de ces scandales, Pedro Sánchez est aussi affaibli par le fait que son gouvernement – formé par le Parti socialiste et la gauche radicale de Sumar – ne dispose pas d’une majorité absolue au Parlement, où il dépend du soutien de plusieurs petits partis indépendantistes basques et catalans.

Polémique sur les Inondations

Le Premier ministre a également pâti de la polémique déclenchée par les tragiques inondations du 29 octobre dans le sud-est du pays, qui ont fait au moins 230 morts, l’opposition de droite lui reprochant la gestion chaotique des secours, même si le président de droite de la région de Valence est lui aussi sur la sellette.

Des Proches aux Postes-Clés

Ce congrès a également permis à Pedro Sánchez de placer ses proches aux postes-clés du parti, renforçant ainsi son contrôle sur le PSOE. La liste de 54 noms proposée pour le Comité exécutif a été largement approuvée, avec environ 90% des voix des délégués.

Ce soutien massif montre que, malgré les scandales, Pedro Sánchez conserve une forte influence au sein de son parti. Cependant, les défis futurs, tant politiques que judiciaires, continueront de peser sur son mandat.