Est-ce de la provocation ou une main tendue? Actuel ministre des Sports de la Russie et président du Comité olympique russe, Mikhaïl Degtiarev a fait savoir que son pays nourrit l’envie d’accueillir de nouveaux Jeux olympiques.
«Nous allons certainement soumettre nos candidatures à l'avenir et nous serons prêts à les organiser au plus haut niveau possible, comme nous l’avons fait lors des deux occasions précédentes», a-t-il confié à l’agence de presse nationale TASS, précisant que l’intérêt se porte autant sur une édition estivale qu’hivernale.
La Russie, candidate potentielle pour les futurs Jeux olympiques
Un passé olympique glorieux
La Russie a déjà été l’hôte des JO à deux reprises: la première fois à Moscou durant l’été 1980, puis plus récemment à Sotchi, en 2014, en hiver. Nation phare de l’olympisme, elle est cependant mise au ban des compétitions internationales depuis 2022 et le début de l’invasion de l’Ukraine.
Les recommandations du CIO
Selon les recommandations - toujours en vigueur - établies par le Comité international olympique (CIO), les athlètes russes sont autorisés à s’aligner uniquement à titre individuel, sous bannière neutre et s’ils ne manifestent aucun soutien à la guerre.
Les aspirations russes pour l'avenir
Si Mikhaïl Degtiarev fustige ce qu’il perçoit comme une «discrimination» à l’égard de ses sportifs, il se veut optimiste pour le futur. «Tôt ou tard, nous rétablirons toutes les relations et ouvrirons la voie aux Jeux olympiques», a-t-il assuré à TASS, ajoutant: «Que nous apprennent les Jeux olympiques? Qu’il ne faut pas boycotter. Le Mouvement olympique doit s'unir».
Les atouts de la Russie
L’homme politique a profité de cette tribune pour vanter les mérites de la Russie, habituée à organiser des événements sportifs planétaires - la Coupe du monde de football 2018 constitue le dernier exemple en date: «Notre pays est l’un des plus accueillants et nous disposons des infrastructures nécessaires».
«Je reviens de Lausanne, j’étais au musée olympique où le souvenir des Jeux de Moscou et de Sotchi persiste encore - des cartes postales, des badges, beaucoup d’objets exposés et des mascottes. Ce sont des événements historiques et leur souvenir reste dans le cœur de millions de personnes», a poursuivi le ministre.
C’est ce qui s’appelle glisser le dossier avant l’heure. À ce jeu-là, la Russie n’est jamais la dernière.
