À 65 ans, la Suédoise Pia Sundhage en a vu passer des matches couperets au cours de sa carrière. Elle a remporté les tournois des Jeux olympiques de 2008 et de 2012 avec les États-Unis, a dirigé le Team USA lors de la finale de la Coupe du monde en 2011 et a été nommée entraîneuse de l'année par la FIFA l'année suivante. Entre beaucoup, beaucoup d'autres. Ça vous pose un CV.
Mais ce vendredi, Pia Sundhage, qui a aussi coaché la Chine, la Suède et le Brésil notamment, va se retrouver devant une montagne encore plus impressionnante à gravir. Battre les championnes du monde espagnoles à la tête de l'équipe de Suisse, matricule 23 dans la hiérarchie de la FIFA, sera un exploit incommensurable. Même si jouer à la maison est d'une aide précieuse, le gouffre entre les deux équipes est immense.
Un défi de taille pour la Suisse
La confiance de Pia Sundhage
«Ce sera difficile, mais je vous promets que nous allons tout tenter, toutes ensemble, a expliqué la Scandinave lors de la traditionnelle conférence de presse d'avant-match. Si nous travaillons de concert, nous aurons nos chances. Nous ne pouvons que tout tenter. Comme ça, nous n'aurons absolument rien à nous reprocher. On ne peut pas gagner un match comme celui-ci sans chance. Mais il faut se donner à fond pour y parvenir.»
Inspiration des exploits passés
La sélectionneuse peut éventuellement s'inspirer, une fois n'est pas coutume, de ces messieurs. Ceux-ci avaient réalisé le hold-up parfait face aux futurs champions du monde espagnols (0-1), en ouverture de la Coupe du monde 2010. À cette époque-là, un certain Johan Djourou était international suisse (mais avait manqué ce Mondial) et peut donc partager son expérience.
«Nous avons essayé de partager des anecdotes. Il nous a raconté des choses, a indiqué Sundhage. Nous avons essayé d'inculquer aux joueuses l'idée que tout est possible. Parce que, au final, c'est le football et tout peut arriver.»
Plan tactique et mystère
L'entraîneuse venue d'Ulricehamn, dans le centre du sud de la Suède, a bien évidemment gardé un peu de mystère sur son plan tactique. Tout juste a-t-elle concédé que «nous avons aussi de la vitesse... Si nous faisons un bon décalage final, nous pouvons être dangereuses en contre. Et puis, bien sûr, il y a le public. C'est un Championnat d'Europe à domicile. Au Wankdorf. C'est le moment d'écrire l'histoire. Et ça, ça pourrait être le facteur décisif.» Sur le papier, c'est indéniable.
Pia Sundhage et son équipe sont prêtes à tout donner pour créer l'exploit. Le match contre l'Espagne sera un véritable test de leur détermination et de leur stratégie. Avec le soutien du public suisse, tout est possible.
