Alors que son équipe nationale défie la Suisse ce vendredi à 21h à Berne en quarts de finale de l’Euro, la presse sportive espagnole souligne le statut de favorites des joueuses entraînées par Montse Tomé, mais ne bascule pas dans l’arrogance. Les médias ibériques pointent également des éléments en faveur de la Nati, notamment la présence massive de supporters suisses et l'expérience de la sélectionneuse Pia Sundhage.
La presse espagnole redoute les 32’000 fans de la Suisse
Un stade en rouge et blanc
C’est ainsi que ElDesmarque note que les championnes du monde de 2023 n’ont pas franchi les quarts de finale d’un Euro depuis 1997. AS rappelle que, bien que l’Espagne disputera son troisième match du tournoi au Wankdorf, «cette fois, les tribunes seront rouges... Pas aux couleurs de l’Espagne, mais bien à celles de la Suisse. Parmi les quelque 32’000 spectateurs qui rempliront le stade des Young Boys, la majorité sera locale, un désavantage que les Espagnoles devront gérer.»
Une dimension émotionnelle
Mundo Deportivo insiste sur le fait que ce match a été placé dans une dimension émotionnelle par les Suissesses. «La sélectionneuse a montré à ses joueuses des images inspirantes avant le match, comme la victoire de la Suisse (ndlr: masculine) contre l’Espagne lors du premier match de la phase de groupes de la Coupe du monde 2010, que l’Espagne avait finalement remportée, ou encore le «miracle de Berne» de l’Allemagne en finale de la Coupe du monde 1954.» Des actions qui portent le sceau de Pia Sundhage, la sélectionneuse suédoise de la Suisse, une technicienne qui récolte les bons mots de AS notamment: «À 65 ans, elle continue d’écrire sa légende, motivant ses joueuses en évoquant l’Espagne championne du monde 2010 en Afrique du Sud, avec les Xavi, Iniesta, Villa, Fàbregas ou Puyol comme références.»
Respect pour Pia Sundhage
Marca relaie d’ailleurs les propos tenus en conférence de presse par Montse Tomé sur l’entraîneuse de la Suisse: «C’est une des entraîneuses que l’on observe quand on débute. Elle a dirigé des sélections importantes comme la Suède, les États-Unis ou le Brésil. Chaque fois que nous avons pu échanger, nous avons appris.»
Un tacle au calendrier
Dans son éditorial, tout en soulignant que, «cette génération de joueuses (ndlr: espagnoles) mérite notre reconnaissance éternelle pour ses réussites sportives et sociales», AS tacle l’UEFA pour sa planification du tournoi. «Il est difficilement compréhensible que l’Espagne ait dû attendre une semaine entière - de vendredi à vendredi - pour disputer son quart de finale, alors qu’elle a terminé en tête de son groupe. Mais l’attente est terminée : ce soir, elle affronte la Suisse, qui, je l’imagine, doit attendre ce match avec une certaine inquiétude.»
En résumé, la presse espagnole, bien que confiante dans les capacités de son équipe nationale, reconnaît les défis posés par la Suisse, notamment en termes de soutien des fans et de préparation émotionnelle. Le respect pour Pia Sundhage et les critiques envers l'organisation du tournoi par l'UEFA ajoutent une couche de complexité à ce quart de finale tant attendu.
