Lundi de Pâques et commémoration du 8 mai: allez, au boulot, les Français! La proposition de sucrer deux jours fériés, mardi, du premier ministre François Bayrou a fait s'étouffer nombre de politiciens et de citoyens de l'Hexagone. Le but du gouvernement est de soulager les finances publiques, mais comment ça marche, au juste? Car faire simplement travailler les gens deux jours de plus ne supprime aucune dépense de l'État.
Les experts se sont déjà penchés sur la question et les impacts sont indirects. «Chaque jour ferié qui tombe en semaine représente une perte de 0,06 point de PIB», dit un économiste, cité par BFMTV. Cela représente 1,75 milliard d'euros par jour pour l'économie. Mais pour l'État, c'est encore autre chose et là, les calculs se corsent. Ce 1,75 milliard d'euros représente la valeur de ce qui est produit ce jour là. Ensuite, les entreprises vendent et réalisent des bénéficies, l'État encaisse alors la TVA et des impôts. En clair, le budget de l'État est favorisé par un surplus de recettes.
Les jours fériés en Suisse: un débat économique
Le cas du 1er août
La Suisse s'est aussi posé ces questions. Là, ce n'était pas un débat pour supprimer un jour férié, mais pour en rajouter un supplémentaire. Le peuple a voté en 1993 pour faire du 1er août un jour férié national. L'initiative avait été acceptée à 83,8% malgré l'opposition des milieux patronaux. «Nous sommes opposés au paiement du salaire pendant le 1er août. Nous avons chiffré cette augmentation a environ 500 millions de francs», disait alors un membre de l'Union centrale des associations patronales à la RTS.
Le débat sur le 12 septembre
Plus récemment, le Conseil national avait accepté de créer un nouveau jour férié national le 12 septembre, jour fondateur de la Suisse moderne. Mais le Conseil des États l'avait coulé. «Un jour férié supplémentaire génère des coûts», avait argumenté la conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider, articulant le chiffre de 600 millions de francs de conséquences économiques par jour férié.
Un jour en plus, de l'activité en moins
Les jours fériés ont un impact significatif sur l'économie. Chaque jour férié qui tombe en semaine représente une perte de 0,06 point de PIB, ce qui se traduit par une perte économique substantielle. En Suisse, les débats autour des jours fériés ont souvent mis en lumière les coûts économiques associés à ces jours de repos.
Les arguments économiques contre les jours fériés sont nombreux:
- Perte de production économique
- Coûts supplémentaires pour les entreprises
- Impact sur les finances publiques
Cependant, il est important de noter que les jours fériés ont également des avantages sociaux et culturels. Ils permettent aux citoyens de se reposer, de passer du temps en famille et de célébrer des événements importants pour la nation. Le débat sur les jours fériés en Suisse et en France montre bien la complexité des enjeux économiques et sociaux liés à ces jours de repos.