Douze foyers de transmission du chikungunya sont désormais recensés en métropole, pour une trentaine de cas au total, a annoncé mercredi Santé publique France. Cette tendance à la hausse risque de se prolonger, prévient l’agence de santé publique dans un bilan hebdomadaire.
Le chikungunya, transmis par les piqûres de moustique tigre, provoque de fortes fièvres ainsi que des douleurs musculaires. Les autorités sanitaires ont enregistré depuis le printemps plusieurs centaines de cas arrivés en métropole depuis La Réunion, où une épidémie a frappé ces derniers mois.
Le risque de transmission autochtone en France
Des foyers de transmission en augmentation
«Le nombre de foyers de transmission illustre le risque important de transmission autochtone de ces virus en France hexagonale», prévient Santé publique France. «D’autres cas seront vraisemblablement identifiés y compris en dehors des zones habituelles de transmission.»
Pour l’heure, douze foyers de transmission du chikungunya ont été signalés, pour un total de trente cas. «À Salon-de-Provence, 13 cas ont été identifiés dont deux cas domiciliés dans les communes voisines de Grans et Lambesc», signale notamment Santé publique France. «Il s’agit du foyer le plus étendu à ce stade.»
Un cas de dengue en Auvergne-Rhône-Alpes
À cela s’ajoute par ailleurs un cas autochtone de dengue, signalé début juillet en Auvergne-Rhône-Alpes. C’est pour l’heure le seul en métropole, cette maladie étant également transmise par le moustique tigre.
L'impact des fortes chaleurs
Le risque d’une transmission épidémique de ces virus en métropole est aussi accru par les fortes chaleurs: les températures élevées contribuent en effet à la circulation du moustique tigre, un phénomène accentué par le réchauffement climatique.
Le plus gros foyer est en Provence
Le plus gros foyer de transmission du chikungunya se trouve en Provence, avec 13 cas identifiés à Salon-de-Provence et deux cas supplémentaires dans les communes voisines de Grans et Lambesc. Ce niveau, exceptionnellement élevé en métropole aussi tôt dans l’été, s’explique notamment par une épidémie outre-mer qui a frappé La Réunion et Mayotte ces derniers mois.
Les autorités sanitaires recommandent de prendre des mesures préventives pour éviter les piqûres de moustiques, telles que l'utilisation de répulsifs, le port de vêtements couvrants et l'élimination des eaux stagnantes où les moustiques peuvent se reproduire.
En conclusion, la vigilance reste de mise face à la propagation du chikungunya et de la dengue en métropole. Les fortes chaleurs et le réchauffement climatique favorisent la prolifération du moustique tigre, augmentant ainsi le risque de transmission de ces maladies.