L’Euro féminin en Suisse suscite un engouement populaire incroyable. Stades pleins, ambiance festive, et une équipe nationale qui s’invite en quarts de finale face à l’Espagne. Pour les conseillers nationaux Lars Guggisberg (UDC/BE) et Corina Gredig (Verts’lib/ZH), il faut à tout prix capitaliser sur cette ambiance positive.
Des mesures concrètes pour soutenir le football féminin
Un engouement sans précédent
«C’est exactement ce que j’espérais», se réjouit Corina Gredig, capitaine du FC Helvetia, dans l'«Aargauer Zeitung». Elle voit dans le parcours de la Nati un puissant déclencheur: «Beaucoup découvrent le football féminin, il faut désormais maintenir cette dynamique», note-t-elle.
«Leur jeu est attractif et plus fair-play que celui des hommes», note Lars Guggisberg, capitaine du FC Conseil National, qui salue le niveau technique et la combativité des Suissesses.
Un besoin urgent de terrains
Mais les deux élus sont clairs: avec l'Euro, le football féminin va connaître un boom en Suisse. Et pour y faire face, il va falloir plus de terrains. Un vrai défi. Car les capacités actuelles des clubs sont déjà à la limite. Les terrains en herbe sont surutilisés, et les projets en terrain synthétique prennent souvent des années à se concrétiser.
Solutions proposées
La solution pourrait venir d'un guide, conçu par l’Association suisse de football (ASF) en collaboration avec l’Association des services des sports suisses (ASSA), dont Corina Gredig est secrétaire générale. Il propose aux communes des pistes pour optimiser leurs infrastructures.
- Les pelouses des écoles pourraient par exemple être mises à disposition de manière ciblée
- Lars Guggisberg abonde: il évoque sa commune, où un terrain synthétique est en projet depuis longtemps. «Le monde politique ne doit pas forcément apporter de l’argent, mais il doit permettre la réalisation de tels projets».
Maintien de l'attention médiatique
Une chose est sûre: des mesures rapidement réalisables sont nécessaires, sans quoi l’impact positif de l’Euro pourrait se dissiper. Pour Corina Gredig, un autre point est crucial: le regard des médias ne doit pas disparaître. «Ils ont largement contribué à placer l’Euro au centre de l’attention», souligne-t-elle. «Ce serait dommage que, dès le coup de sifflet final le 27 juillet, le football féminin disparaisse des écrans.»