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Giorgia Meloni toujours en tête des sondages en Italie


La Première ministre italienne Giorgia Meloni reste populaire avec 29% des intentions de vote. La gauche peine à reconquérir l'électorat.

Giorgia Meloni toujours en tête des sondages en Italie

En Italie, la Première ministre, Giorgia Meloni, est la cheffe de parti la plus populaire, selon une enquête du 28 juin, et sa formation d’extrême droite, Fratelli d’Italia, pointe à 29%, d’après un sondage du 10 juillet. C’est plus que le score qui l’a portée au pouvoir il y a près de trois ans, une longévité inhabituelle dans le pays. Loin derrière, les principaux partis d’opposition, le Parti démocrate (PD, centre gauche) et le Mouvement 5 étoiles (M5S), recueillent 22% et 13% des intentions de vote.

Si des citoyens critiquent la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni, les partis de gauche n'arrivent pas à rattraper leur retard dans les sondages. La gauche italienne, autrefois puissante, semble aujourd'hui en difficulté pour reconquérir l'électorat.

La gauche italienne en crise

Le déclin du Parti démocrate

Si la Péninsule a longtemps hébergé le plus puissant Parti communiste d’Europe de l’Ouest, aujourd’hui, «la gauche a coupé ses liens historiques avec les classes populaires», explique Paolo Borioni, professeur à l’Université La Sapienza de Rome. Le PD a ainsi adopté des mesures de libéralisation du marché du travail et d’austérité quand il était au pouvoir, entraînant une hémorragie de 3 millions d’électeurs depuis sa dernière victoire, en 2013.

Les réformes d'Elly Schlein

Puis, après la débâcle de 2022, le PD a élu à sa tête Elly Schlein, plus à gauche, défendant un salaire minimum – inexistant en Italie – et la hausse des dépenses dans l’éducation et la santé. Des idées en phase avec les priorités des Italiens, plus touchés par le pouvoir d’achat que par l’immigration.

Le Mouvement 5 étoiles en quête de renouveau

Le M5S, lui, avait triomphé en 2018 en promettant de renvoyer «à la maison» toute l’élite politique. Mais une fois au pouvoir, il s’est allié avec ses ennemis déclarés. Aujourd’hui, il défend aussi des mesures sociales, comme un revenu de base pour les plus pauvres.

La déconnexion avec les masses

Pour Dario Salvetti, ouvrier, la gauche est en fait «brisée» et «déconnectée des masses» dans un pays où les salaires ont régressé depuis 20 ans et où une personne sur dix vit sous le seuil de pauvreté.

La gauche italienne, autrefois si influente, semble aujourd'hui en quête de nouvelles orientations pour reconquérir la confiance des électeurs. Les défis sont nombreux, mais les solutions proposées par Elly Schlein et le M5S pourraient offrir une lueur d'espoir pour l'avenir.