Un accord «historique» a été conclu entre l’État français et les forces politiques calédoniennes. Cet accord prévoit la transformation de la Nouvelle-Calédonie en «État» intégré, marquant un tournant décisif pour l'avenir institutionnel de l'archipel français du Pacifique sud. Les détails de cet accord, trouvé au petit matin après une ultime nuit de négociations à Bougival, à l’ouest de Paris, ne sont pas encore connus. Il doit encore être entériné en Nouvelle-Calédonie par les mandants des différentes délégations.
Un Accord Historique pour la Nouvelle-Calédonie
Les Négociations et l'Accord
Les représentants calédoniens étaient réunis depuis le 2 juillet pour tenter de tracer un avenir institutionnel à l’archipel. Après dix jours de discussions intenses, un accord a finalement été signé samedi matin. «Un accord historique a été signé», ont indiqué dans un communiqué les non-indépendantistes des Loyalistes et du Rassemblement. Bien que le contenu exact du texte signé n'ait pas été précisé, ils assurent que l’accord permettra «la réouverture du corps électoral à de nombreux Calédoniens».
Les Réactions des Partis Politiques
Les non-indépendantistes se félicitent que «ce choix respecte la volonté souveraine exprimée par les Calédoniens» lors des trois référendums d’indépendance de 2018, 2020 et 2021. Ils évoquent des «concessions», avec «la transformation de la collectivité Nouvelle-Calédonie en État intégré dans l’ensemble national».
«C’est signé. Un statut dans la France. Avec des Calédoniens qui restent Français. Plus aucun référendum en vue si ce n’est celui qui sera organisé pour valider cet accord. Une ouverture du corps électoral», a déclaré le député non indépendantiste Nicolas Metzdorf dans une réaction transmise à l’AFP.
Les Concessions et l'Avenir
«On nous avait prédit un référendum sur l’état-associé dans 15 ans. Nous avons fait de fortes concessions pour l’éviter et pour projeter définitivement la Nouvelle-Calédonie dans l’avenir et sans date butoir», a ajouté Nicolas Metzdorf.
«L’heure est désormais aux explications et à la relance économique», a-t-il souligné, alors que la Nouvelle-Calédonie a été ravagée par les émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts et plus de deux milliards d’euros de dégâts.
Réactions et Prochaines Étapes
«Cet accord permet à l’espoir de renaître», a réagi auprès de l’AFP Philippe Gomes, chef de file du parti Calédonie ensemble. Selon lui, le Parlement doit être réuni à Versailles au dernier trimestre pour «constitutionnaliser» l’accord, avant un référendum local. Les élections provinciales, cruciales sur l’archipel et prévues au plus tard fin novembre, sont reportées.
Selon des informations de l’AFP, l’accord acte un «État de la Nouvelle-Calédonie» inscrit dans la Constitution de la République française. Une nationalité calédonienne sera créée et cet État pourra être reconnu par la communauté internationale.
Cet accord marque un tournant historique pour la Nouvelle-Calédonie, ouvrant la voie à une nouvelle ère de stabilité et de développement pour l'archipel.