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Un couple de San Diego espionné via leurs caméras de surveillance


Acacia Young et Antzy Villefranche découvrent que l'ex-femme d'Antzy a piraté leurs caméras pour les observer pendant des mois.

Un couple de San Diego espionné via leurs caméras de surveillance

Quoi de plus inquiétant que de se sentir espionné dans sa propre maison? C'est ce qu'ont vécu deux trentenaires domiciliés à San Diego (Californie). Acacia Young et son fiancé Antzy Villefranche soupçonnent en effet une ex jalouse d'avoir «piraté» numériquement leur domicile et d'avoir passé des heures à les observer à travers leurs propres caméras de surveillance.

«Il n’y a pas de mots pour décrire à quel point on se sent violé. On a l’impression d’avoir découvert quelqu’un physiquement dans la maison. Comme si elle avait été là depuis des mois, sans qu’on le sache», confient-ils à NBC 7.

Une intrusion numérique terrifiante

Le début des soupçons

Le couple avait installé trois caméras après que l’un de ses enfants s’est mis à faire du somnambulisme. Acacia a commencé à remarquer que la lumière bleue des caméras s’activait à des moments anormaux. Son sang n'a fait qu'un tour lorsqu’elle a entendu une voix à travers le haut-parleur de l’une des caméras: «C’était la voix de son ex-femme. J’ai levé les yeux, la lumière bleue était allumée et la caméra enregistrait», témoigne l'Américaine de 35 ans. Acacia a immédiatement déconnecté les trois dispositifs.

La découverte des preuves

En consultant les paramètres de leur application Ring, le couple a découvert que plusieurs appareils, dont certains de la marque Amazon, étaient liés au compte et enregistrés au nom de l’ex-femme d'Antzy. Le couple n’ayant aucun appareil Amazon, le trentenaire a envoyé à son ancienne compagne une mise en demeure. Peu après, il a reçu un e-mail l’informant que son ex avait été retirée de leur compte familial Amazon.

En explorant l’historique des vidéos, le couple a trouvé des centaines de clips qu’il n’avait jamais enregistrés. Treize d’entre eux contenaient, selon les Californiens, la voix de l’ex-femme. D’après les documents transmis au tribunal, cette dernière aurait visionné les flux des caméras pendant environ 12 heures par jour, sur plusieurs semaines, soit plus de 44'000 minutes en deux mois. Certaines images incluraient des moments «profondément personnels et intimes»:

  • Acacia allaitant son bébé
  • Des enfants partiellement dévêtus
  • Des discussions privées

Les questions restantes et les mesures légales

Le couple ignore toujours comment l’ex-femme a pu infiltrer le système, d’autant qu'Antzy lui avait retiré ses accès après leur divorce. Aucune charge criminelle n’a été retenue pour l’instant, mais la police de San Diego a transmis l’enquête au procureur, qui pourrait envisager des poursuites pour écoute clandestine, interception de communications ou harcèlement. «Peu importe si c’est derrière un écran. Elle a pénétré chez nous», s'insurge Acacia.