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Motion de censure contre von der Leyen largement rejetée au Parlement européen


La tentative de censure initiée par l'extrême droite n'a recueilli que 175 voix, loin des 361 nécessaires. Ursula von der Leyen reste critiquée par ses alliés de gauche et du centre.

Motion de censure contre von der Leyen largement rejetée au Parlement européen

La motion de censure visant Ursula von der Leyen a été largement rejetée jeudi au Parlement européen à Strasbourg, mais la présidente de la Commission n’a pas échappé aux critiques de ses alliés de gauche et du centre quant à sa méthode. Initiée par l’extrême droite, la tentative de censure a été soutenue par 175 députés – loin du minimum requis de 361 voix –  et repoussée par 360 élus.

Un an après les élections européennes, l’épisode a permis de faire le point sur les équilibres politiques à Strasbourg. Répartie dans trois groupes, l’extrême droite n’a pas unanimement censuré la cheffe de l’exécutif. Les Italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Mme von der Leyen, n’ont pas pris part au scrutin. Au sein de la gauche radicale, une douzaine d’eurodéputés ont soutenu la motion, mais la majorité du groupe était absente pour éviter d’être associée à une initiative d’extrême droite.

Les réactions politiques à la motion de censure

La droite fait bloc autour de Von der Leyen

Première force dans l’hémicycle, la droite (PPE) a quant à elle fait bloc autour de la présidente de la Commission. «Nous constituons le facteur de stabilité du projet européen. Nous avons donné à la Commission européenne la force dont elle a besoin», a revendiqué le président du groupe conservateur Manfred Weber.

Critiques de la gauche et du centre

L’hémicycle n’a pas fait le plein, signe du peu de suspense autour de cette initiative vouée à l’échec, mais aussi, peut-être, des crispations au sein du camp dit «pro-européen». Cette tentative de censure avait en effet donné lieu à un débat agité dans l’hémicycle lundi. Ursula von der Leyen avait essuyé les critiques de la gauche et du centre, qui lui reprochent sa gestion trop verticale et accusent le PPE de cultiver l’ambiguïté avec l’extrême droite pour mieux remettre en cause des lois environnementales.

«Notre soutien à Ursula von der Leyen n’est pas acquis», a répété la présidente des centristes, Valérie Hayer, jeudi. «Nous demandons la reprise en main de sa famille politique pour cesser les alliances avec l’extrême droite». En votant contre la censure, les sociaux-démocrates ont eux aussi voulu dire «NON à l’extrême droite et à ses initiatives destructrices», a réagi leur cheffe Iratxe Garcia Perez. Mais «nous exigeons un engagement réel du PPE en faveur d’une Europe sociale, juste et verte», a-t-elle réclamé.

L'initiative de l'extrême droite

C’est un eurodéputé roumain d’extrême droite, Gheorghe Piperea (ECR), qui a initié la motion de censure pour fustiger notamment le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le «Pfizergate».

Un «soutien pas acquis»

Les critiques adressées à Ursula von der Leyen par ses alliés de gauche et du centre montrent que son «soutien n’est pas acquis». Les tensions internes au sein du camp pro-européen et les accusations de gestion verticale et d’ambiguïté avec l’extrême droite pourraient compliquer la situation politique à Strasbourg.

En conclusion, bien que la motion de censure ait été rejetée, elle a mis en lumière les divisions et les critiques au sein du Parlement européen. La présidente de la Commission européenne devra naviguer avec prudence pour maintenir la cohésion et la stabilité du projet européen.