La Serbie a réagi vigoureusement à l'explosion qui a endommagé vendredi un canal vital pour deux centrales thermiques du Kosovo, menaçant ainsi son approvisionnement en énergie. Dans un communiqué publié samedi matin sur X, le ministre des Affaires étrangères serbe, Marko Djuric, a condamné avec la plus grande fermeté l’attaque contre le canal d’Ibar-Lepenac, qualifiant cet acte de sabotage inacceptable.
Réactions et accusations croisées
La position de la Serbie
Marko Djuric, le ministre des Affaires étrangères serbe, a exprimé sa condamnation sans équivoque de l'attaque contre le canal d’Ibar-Lepenac, essentiel au refroidissement de deux centrales thermiques au Kosovo. Il a qualifié cet acte de «sabotage inacceptable» et a appelé toutes les parties à privilégier le dialogue et la coopération.
«Nous appelons toutes les parties à résister aux provocations et à privilégier le dialogue, la compréhension mutuelle et la coopération», a déclaré M. Djuric. Il a également sous-entendu que le «régime» du Premier ministre kosovar, qui a accusé la Serbie d’être derrière l’attaque, pourrait être «potentiellement impliqué».
La réponse du Kosovo
De son côté, le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, a qualifié l'attaque de «criminelle et terroriste», visant à détruire les infrastructures critiques du pays. Lors d’une conférence de presse convoquée tard vendredi, M. Kurti a accusé la Serbie d’être derrière cette attaque.
«L’attaque a été menée par des professionnels. Nous croyons que cela vient de gangs dirigés par la Serbie», a-t-il ajouté, soulignant la gravité de la situation et les implications potentielles pour la sécurité énergétique du Kosovo.
Conséquences et implications
L'attaque contre le canal d’Ibar-Lepenac a des implications significatives pour l'approvisionnement en énergie du Kosovo. Les deux centrales thermiques dépendent fortement de ce canal pour leur refroidissement, et toute perturbation peut entraîner des coupures d'électricité et d'autres problèmes énergétiques.
Les accusations croisées entre la Serbie et le Kosovo ajoutent une couche supplémentaire de tension dans une région déjà marquée par des conflits historiques et politiques. Les appels au dialogue et à la coopération de la part de la Serbie contrastent avec les accusations directes du Kosovo, créant un climat de méfiance et d'incertitude.
Appels à la paix et à la coopération
Malgré les tensions, les appels à la paix et à la coopération restent essentiels pour éviter une escalade du conflit. Les deux parties doivent trouver des moyens de collaborer pour assurer la sécurité et la stabilité énergétique de la région.
Les infrastructures critiques comme le canal d’Ibar-Lepenac sont vitales pour le fonctionnement des centrales thermiques et, par extension, pour l'approvisionnement en énergie. Protéger ces infrastructures et prévenir de futurs actes de sabotage est crucial pour la sécurité énergétique du Kosovo et de la région.
En conclusion, l'attaque contre le canal d’Ibar-Lepenac met en lumière les tensions persistantes entre la Serbie et le Kosovo. Les accusations et les contre-accusations soulignent la nécessité de renforcer le dialogue et la coopération pour assurer la stabilité et la sécurité énergétique de la région.
