Dans le football masculin, beaucoup de journalistes prennent pour référence le site Transfermarkt pour évaluer la valeur d'un joueur sur le marché des transferts. C'est une erreur qui se répète. Car cette plateforme incontournable dans le milieu utilise une combinaison de données objectives et subjectives, basée sur une large communauté de contributeurs et d'experts, qui débattent et ajustent les valeurs en fonction de divers facteurs. Autant dire que c'est totalement aléatoire, dans un marché qui ne vaut que par l'offre et la demande. Mais là n'est pas le problème…
Les filles, elles, ont un site qui s'appelle Soccerdonna, lancée par ce même Transfermarkt. C'est le seul endroit qui collecte de manière fiable les statistiques des joueuses de football. Et lui aussi compile les données des footballeuses, en tentant d'évaluer leur valeur sur le marché des transferts. Difficile à faire, dans une discipline où les mutations payantes ne sont pas légion.
Des écarts de valeur considérables entre les genres
Les transferts records
Chez les hommes, le plus gros transfert de tous les temps reste toujours ce moment fou où Neymar avait quitté le FC Barcelone pour le Paris Saint-Germain contre un chèque de 222 millions d'euros. Chez les femmes, le plus gros montant jamais sorti par un club pour débaucher une joueuse date de janvier dernier, quand l'Américaine Naomi Girma avait été transférée du Wave de San Diego à Chelsea, pour la somme jamais vue... d'un million de francs suisses. Deux salles, deux ambiances.
Les valeurs marchandes en Suisse
Tout ça pour dire que, selon Soccerdonna, la plus grosse valeur marchande du contingent de l'équipe de Suisse est l'extraordinaire Géraldine Reuteler, milieu de l'Eintracht Francfort, dont la valeur serait de quelque 325'000 francs suisses. Oui, seulement. Derrière elle, on retrouve l'immense espoir du football helvétique, Sydney Schertenleib, 18 ans depuis le 30 janvier dernier, et qui a offert le but de la victoire contre l'Islande (2-0) à cette même Géraldine Reuteler dimanche dernier.
L'ascension de Sydney Schertenleib
Pas de quoi émouvoir la polyvalente Zurichoise, donc. «Je ne prête pas vraiment attention à tout ça. Je suis juste reconnaissante que tout se soit bien passé pour moi jusqu'à présent. Un jour, je veux devenir une joueuse de haut niveau. Et 275'000 francs, ce n'est pas beaucoup», a estimé Sydney Schertenleib. En attendant, la meneuse de jeu vit un rêve éveillé, lors de cet Euro au pays: «Le premier match a été fou pour moi, je n'aurais pas pu imaginer ça. Je suis très reconnaissante de pouvoir vivre toutes ces expériences.»
Pas trop nerveuse avant les matches, elle est plus en difficulté ensuite. «Je n'arrive jamais à dormir après une partie, a-t-elle expliqué. Que j'aie bien joué ou non. Je reste éveillée jusqu'à 4 h du matin environ. D'habitude, c'est un véritable tourbillon mental. Je réfléchis à tout ce que je pourrais améliorer.» Et souvent, après les matches, même Lamine Yamal la couvre d'émojis enflammés sur Instagram. Ca doit vouloir dire qu'elle n'était pas si mal. Et ça, ça n'a pas de prix.
Les défis et les ambitions
Sydney Schertenleib, malgré son jeune âge, montre déjà une maturité impressionnante et une détermination à toute épreuve. Elle sait que le chemin vers le sommet est semé d'embûches, mais elle est prête à relever tous les défis. Son parcours inspire déjà de nombreuses jeunes filles qui rêvent de suivre ses traces.
En conclusion, bien que les écarts de valeur entre les genres soient encore considérables, des joueuses comme Sydney Schertenleib prouvent que le talent et la détermination peuvent surmonter bien des obstacles. Le football féminin est en pleine ascension, et des plateformes comme Soccerdonna jouent un rôle crucial dans la reconnaissance et la valorisation des joueuses.