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Greenpeace aborde un navire pétrochimique en Corée du Sud


Des militants de Greenpeace ont escaladé un pétrolier pour dénoncer la pollution plastique pendant les négociations à Busan.

Greenpeace aborde un navire pétrochimique en Corée du Sud

Des militants de Greenpeace ont abordé samedi un navire pétrochimique au large de la Corée du Sud, où se tiennent jusqu’à dimanche des négociations sur un traité mondial contre la pollution plastique, a annoncé l’organisation écologiste.

«Des militants de Greenpeace International sont montés à bord d’un pétrolier qui devait charger des produits chimiques plastiques toxiques provenant du complexe sud-coréen Hanwha TotalEnergies», a indiqué Greenpeace dans un communiqué. Ce complexe est situé à Daesan, à environ 60 kilomètres au sud-ouest de Séoul.

Opération de Greenpeace contre la pollution plastique

L'abordage du navire Buena Alba

Selon Greenpeace, l’opération a eu lieu à partir du voilier Rainbow Warrior, le principal bateau de l’organisation. Plusieurs activistes à bord de canots pneumatiques ont abordé le navire Buena Alba, dont ils ont escaladé l’un des mâts pour y déployer une banderole réclamant un «traité fort sur le plastique».

Réaction des autorités sud-coréennes

Toujours d’après Greenpeace, le Buena Alba, qui bat pavillon panaméen, était en route pour Daesan afin d’y charger du propylène, un produit pétrochimique utilisé pour fabriquer du plastique.

Interrogée par l’AFP, la Garde côtière sud-coréenne a dit être informée de la situation et avoir dépêché du personnel sur place.

Contexte des négociations à Busan

Cette action de Greenpeace intervient alors que plus de 170 pays négocient à Busan, dans le sud de la Corée du Sud, un traité mondial contre la pollution plastique.

Les pourparlers piétinent en raison de l’opposition, pour le moment irréconciliable, entre une majorité de pays voulant un traité ambitieux comprenant des coupes dans la production de plastique, et un petit groupe d’États, principalement des producteurs de pétrole, qui estiment que le traité devrait uniquement concerner le traitement des déchets.

Position de Greenpeace

«Un traité qui ne s’attaquerait pas à la production de plastique serait un échec, et cela devrait être une ligne rouge pour tous les gouvernements qui s’engagent à mettre fin à la crise de la pollution plastique», a écrit dans le communiqué Graham Forbes, le chef de la délégation de Greenpeace à Busan.

Greenpeace dénonce la présence à Busan de dizaines de lobbyistes de l’industrie pétrochimique qui «utilisent leur pouvoir, leur argent et leur accès pour tenter de faire en sorte que le traité ne fasse pas ce qu’il doit faire, à savoir fermer le robinet de la production de plastique».

Un produit pétrochimique utilisé pour fabriquer du plastique

Le propylène, un produit pétrochimique, est largement utilisé dans la fabrication de plastiques. Les militants de Greenpeace visent à attirer l'attention sur les dangers environnementaux liés à la production et à l'utilisation de ces matériaux.

Les pourparlers piétinent en raison de l’opposition

Les négociations à Busan sont cruciales pour l'avenir de la lutte contre la pollution plastique. Les désaccords entre les pays participants montrent la complexité des enjeux et la nécessité de trouver un consensus international pour des mesures efficaces.

Voici quelques points clés des désaccords :

  • Une majorité de pays souhaite un traité ambitieux avec des réductions de la production de plastique.
  • Un petit groupe d'États, principalement des producteurs de pétrole, préfère un traité axé uniquement sur la gestion des déchets.

L'action de Greenpeace vise à mettre en lumière ces divergences et à pousser les gouvernements à adopter des mesures plus strictes pour lutter contre la pollution plastique.