En quête d'un premier sacre à Wimbledon, la triple lauréate en Grand Chelem Aryna Sabalenka s'est qualifiée dimanche pour les quarts de finale en battant pour la onzième fois en 13 matches son ex-partenaire de double Elise Mertens. Dans le tableau masculin, le double tenant du titre Carlos Alcaraz a fait le travail en soirée contre le Russe Andrey Rublev (14e), malgré la perte d'un nouveau set.
Carlos Alcaraz égare encore un set mais rejoint les quarts
Un match en dents de scie
L'Espagnol s'est ouvert le chemin de la victoire malgré une panne dans le premier set, où il a été mené 4-1, est revenu à 4-4 avant de s'incliner au tie-break. Il a montré une meilleure version de lui-même dans la manche suivante, expédiée en 30 minutes, et a poursuivi ensuite sur sa lancée, jusqu'à l'emporter 6-7 (5/7), 6-3, 6-4, 6-4 en moins de trois heures (2h43).
Réaction du joueur
«Il s'agit simplement de croire en soi. Ce n'est pas grave d'être mené d'un set, a réagi le No 2 mondial de 22 ans. Il faut rester dans le match tout le temps, être fort mentalement. Je savais que j'allais mieux jouer.»
Prochain adversaire
Au prochain tour, Alcaraz affrontera le dernier Britannique encore en lice, Cameron Norrie (61e), vainqueur plus tôt en cinq sets du qualifié chilien Nicola Jarry.
Statistiques impressionnantes
Statistiquement parlant, sa dynamique impressionne, avec une 22e victoire d'affilée sur le circuit ATP (sa dernière défaite remonte au mois d'avril) et une 33e en 36 matches disputés sur herbe. Mais le récent vainqueur à Rome, Roland-Garros et au Queen's n'affiche pas une maîtrise totale à Wimbledon, où il a concédé deux sets au 1er tour contre l'Italien Fabio Fognini et un autre contre l'Allemand Jan-Lennard Struff au 3e.
Comparaison avec d'autres joueurs
Ce bilan contraste avec celui, immaculé, du No 1 mondial italien Jannik Sinner et avec celui du septuple lauréat à Londres, le Serbe Novak Djokovic (6e), qui n'a lâché qu'un set en trois matches.
Autres quarts de finale
L'autre affiche des quarts déjà connue opposera Karen Khachanov (20e mondial) à Taylor Fritz (5e). Le Russe mène deux victoires à zéro (sur dur) dans ses duels face à l'Américain, le dernier affrontement remontant à l'année 2020. «On a tous les deux évolué en tant que joueurs, on jouera sur une surface différente [...] ça sera un match en trois sets gagnants et en quarts de finale d'un Grand Chelem, avec beaucoup plus d'enjeu», a pointé Khachanov, vainqueur dimanche du Polonais Kamil Majchrzak (109e).
Fritz a, lui, mené 6-1, 3-0 en une trentaine de minutes contre Jordan Thompson (44e), avant que l'Australien n'abandonne à cause de «douleurs au dos», selon les organisateurs.
Aryna Sabalenka sur sa lancée
La No 1 mondiale Aryna Sabalenka a, elle, poursuivi son impeccable parcours avec une quatrième victoire en deux sets d'affilée pour rallier les quarts de finale, où l'attend la surprenante Allemande Laura Siegemund (104e). Battue 6-4, 7-6 (7/4), la Belge Mertens (23e) était une vieille connaissance pour la Biélorusse, qui a une nouvelle fois dominé la joueuse qu'elle a le plus souvent vaincue sur le circuit.
Comme au 3e tour contre l'héroïne locale, la Britannique Emma Raducanu (40e), le match a été serré. «Mais j'avais l'impression que cette fois, vous étiez de mon côté», a malicieusement glissé Sabalenka à l'adresse du public du Central.
Défaillance de l'arbitrage automatisé
Raducanu éliminée vendredi, tous les espoirs britanniques reposaient sur Sonay Kartal (51e), dernière Britannique dans le tableau féminin. Anastasia Pavlyuchenkova s'est chargée de les enterrer sur le score de 7-6 (7/3), 6-4 lors d'un match marqué par une défaillance de l'arbitrage automatisé.
La Russe défiera pour une place dans le dernier carré l'Américaine Amanda Anisimova, 12e mondiale qui a triomphé de la Tchèque Linda Noskova (27e) en trois manches 6-2, 5-7, 6-4.
Le 8e de finale le plus inattendu
Dans le 8e de finale le plus inattendu de la journée, sur un court No 2 où la pluie et les orages ont interrompu plusieurs fois la partie, Siegemund s'est imposée 6-3, 6-2 contre l'Argentine Solana Sierra (101e), autre invitée surprise. «C'était le match le plus difficile» depuis le début du tournoi, a jugé l'Allemande. «Lors de mes matches précédents, j'étais toujours l'outsider», tandis que contre Sierra, «nous partions avec plus ou moins les mêmes chances», a développé la doyenne des rescapées du tableau féminin (37 ans).
